tag:blogger.com,1999:blog-19511162758130984122024-03-13T08:28:32.253+00:00Mouvement socialiste mondialStephanehttp://www.blogger.com/profile/03173958051045019040noreply@blogger.comBlogger243125tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-33408492482908127772023-08-30T17:25:00.000+01:002023-08-30T17:25:36.545+01:00Le mythe de la pénurie<p><span style="font-family: ArialMT, sans-serif;">Plusieurs
personnes croient encore que la famine est, à notre époque,
engendrée par une surpopulation et que s'il y avait moins de monde
sur la terre, alors et seulement alors, ils seraient adéquatement
nourris. II n'en est pas ainsi. En premier lieu, les ressources et la
technologie existantes actuellement sont suffisantes pour nourrir
plusieurs fois la population de la terre. Deuxièmement, même si la
population de la terre devait décroître substantiellement, il
existerait encore un problème de faim, celui-ci, tout comme le
problème du logement, étant essentiellement un problème
économique, un problème de la pauvreté.</span></p>
<p class="western" lang="en-GB" style="margin-bottom: 0cm;">
</p><span style="font-family: ArialMT, sans-serif;">La
raison pour laquelle la production agricole n'est pas augmentée
substantiellement en est une fondamentalement économique. Ceux qui
ont faim n'ont pas d’argent pour acheter la nourriture aux prix
existants, ils ne constituent donc pas un marché. Sous le
capitalisme, la nourriture est une marchandise et les marchandises
sont produites uniquement lorsqu'il y a une demande économique
effective. Les gens ayant faim ne sont pas la même chose qu’« une
demande économique de nourriture ».</span>
<p class="western" lang="en-GB" style="margin-bottom: 0cm;">
</p><p><span style="font-family: ArialMT, sans-serif;">Lecapitalisme a négligé l'énorme potentiel des pays du
tiers-monde. La terre, l'eau et le soleil y sont en abondance. Mais
l'Inde et les autres pays du tiers-monde se concentrent sur le
développement de l'industrie lourde. Ils construisent des villes aux
dépens de la campagne ; le capital est dirigé dans l'acier, les
mines, la construction mécanique et dans les industries de
consommation. Et lorsque l'agriculture domestique, manquant
d'investissements de capitaux, ne réussit pas à livrer la
marchandise, les États-Unis sont beaucoup trop empressés de donner
une aide alimentaire.</span></p><p><span style="font-family: ArialMT, sans-serif;"> </span><span style="font-family: ArialMT, sans-serif;">Cette
« aide » est probablement plus utile à long terme aux pays
donneurs qu'aux bénéficiaires. Les premiers étant ravis de trouver
une « demande économique » pour du grain qui aurait pu autrement
être disposé de manière moins rentable (en silos, au fond de la
mer ou simplement enfoui dans le sol). Mais l'approvisionnement de
ces vastes quantités de grains aide à abaisser le prix des aliments
produits localement. Les fermiers du tiers-monde sont incapables
d’espérer un prix élevé dans les années de famine pour
compenser pour les bas prix des autres années. Ainsi la dépendance
sur l'aide alimentaire agit pour retarder le développement en Inde
et dans les autres pays du tiers-monde d'une agriculture indigène
basée sur des investissements de capitaux élevés et continus dans
le contrôle des eaux, les fertilisants et les variétés de graines
améliorées. La politique de dépendance sur les greniers de
l'Amérique du Nord est dans l'intérêt du secteur industriel des
pays en développement : maintenir les aliments bon marché est une
façon de prévenir les augmentations salariales.</span>
</p><p class="western" lang="en-GB" style="margin-bottom: 0cm;">
</p>
<p class="western" lang="en-GB" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: ArialMT, sans-serif;">Ainsi,
le problème alimentaire des pays du tiers-monde dérive du conflit
d'intérêts entre les capitalistes industriels et des propriétaires
ruraux. </span></p><p class="western" lang="en-GB" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: ArialMT, sans-serif;">Le
capitalisme a développé toutes les techniques productives
nécessaires à la production d'assez pour tous. Mais le système
économique capitaliste peut seulement produire en réponse aux
demandes économiques et la perspective d'un bénéfice est un sine
qua non, dans l'agriculture tout comme dans les autres sphères de
production capitaliste. Les fermiers doivent avoir des « stimulants
» - et les photos d'enfants mourant de faim ne sont pas
considérées comme un stimulant.</span></p>
<p class="western" lang="en-GB" style="margin-bottom: 0cm;">
</p>
<p class="western" lang="en-GB" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: ArialMT, sans-serif;">Le
bol de mendiant n'est pas seulement un symbole d'aumônes : c'est un
symbole de la misère et du besoin sous plusieurs formes subies par
le pauvre. C'est le cachet du système économique le plus productif
à avoir été développé par l’homme. Le contraste inflexible
entre les millions qui ont faim et l'énorme potentiel de production
alimentaire accentue la nécessité de mettre fin à la production
des marchandises. Nous avons développé la production sociale ; avec
une coopération globale nous pouvons nous servir des techniques pour
augmenter la production alimentaire. Le socialisme peut rendre cela
possible ; seul le socialisme peut libérer notre potentiel productif
et faire du bol du mendiant une curiosité de musée.</span></p>
<p class="western" lang="en-GB" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</p><br /><br />Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-50611309503807926982022-03-13T16:37:00.000+00:002022-03-13T16:37:00.954+00:00Merci Lénine, tu dis la vérité (en anglais)<a href="https://twitter.com/i/status/1502265756821696513">Le voici</a>
Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-62981626888475674262021-10-24T09:43:00.001+01:002021-10-24T09:43:54.728+01:00La propriété privée<p>Il y a environ 12000 ans que nous avons inventé l’agriculture et sommes arrêtés d’être des chasseurs-cueilleurs. Hier, à vrai dire. Ainsi, pendant un quart de millions d'années, nous avons été des chasseurs-cueilleurs tribaux, primitifs et nomades. Les chasseurs-cueilleurs avaient une certaine forme de propriété privée : des effets personnels, comme des colliers de perles, leur couteau de silex favori et d’autres choses du genre. Quelques-uns avaient une certaine valeur et signifiaient beaucoup pour eux. Mais les chasseurs-cueilleurs étaient des voyageurs, ils devaient suivre les troupeaux et les caprices de la nature, ou plutôt de la végétation. Puisque la majeure partie de leur régime alimentaire provenait de la cueillette et non de la chasse, ils s’établissaient à un endroit pour ensuite cueillir toutes les plantes comestibles puis s’en aller. Ainsi, la propriété privée devait être constituée de choses qui pouvaient être transportées, de petites choses. Des choses personnelles, privées, peut-être bonnes à échanger, de petits trésors.</p><p>
Les gens croient que les pyramides sont anciens. Mais vous n'avez pas idée à quel point elles sont modernes, à quel point elles sont récentes dans l'histoire de l'humanité. Les chasseurs-cueilleurs n’avaient aucun intérêt pour des choses qu’ils ne pouvaient pas transporter avec eux, comme des monuments ou des maisons. Il leur aurait été inutile de s’approprier une parcelle de terre.</p><p>
Ainsi, pour la majorité de la durée d’existence de l’être humain, la propriété privée n'a été que de petites choses, souvent très belles et faites en or, mais restant néanmoins de simples bibelots. La propriété existait mais n’avait rien d’important. Mais il y a environ 12000 ans, l'agriculture s'est développée. Les gens restaient sur leurs terres pour les cultiver et, en raison du travail qu'ils y consacraient, ils eurent besoin de les protéger. Ainsi, la terre elle-même devint une propriété. Tout a changé parce que la propriété privée de la terre est devenue quelque chose de très important, une question de vie ou de mort. Seuls ceux qui possèdent une terre peuvent survivre. C'est là que sont apparus les pyramides, les villes, et les châteaux forts.. L’apparition de l'agriculture a créé une société qui ne faisait pas qu'inclure le concept de propriété privée, qui était en fait basée sur ce concept, construite dessus, tout comme les pyramides sont construits sur le sol.</p><p>
La propriété ne signifie pas que vous ayez la liberté de profiter de quelque chose, elle signifie que vous pouvez empêcher n'importe qui d'autre d’en profiter. A moins que vous ne soyez riche, la propriété ne vous rend pas libre, elle vous enchaîne. Pensez-y. Si je pouvais posséder l'air que vous respirez, en d'autres mots, vous priver de l’accès à celui-ci, je serais maître du monde et vous seriez tous mes esclaves. Vous penseriez que ce n'est pas très équitable, mais ça n’a rien à voir.</p><p>
C'est ainsi que les règles de la propriété fonctionnent. Le commerce, les marchés, la concurrence, la pénurie, les guerres, la pauvreté et le reste, tout cela découle de ce seul principe. C'est un principe sacré. C'est encore plus ancien et sacré que la Bible ou le Coran. C'est même plus sacré que la vie elle-même. Ou du moins, c'est ce que l'on nous a enseigné. Idéologie. Et en raison de cette idéologie, nous croyons qu'il est normal que les riches doivent être riches et donc que les pauvres n'ont qu'à être pauvres. Et ainsi le jeu continue.</p><p>
Ce que vous devez faire, c'est vous demander pourquoi vous jouez à ce jeu de la propriété privée et qu'est-ce que vous y gagnez réellement. Bien sûr, vous pouvez posséder une certaine propriété. C’est le cas de la plupart d’entre nous. Vous pouvez même posséder votre propre maison et votre propre voiture, bien que vous les avez probablement eues toutes les deux par crédit et vous les rembourserez toute votre vie. </p><p>
Maintenant, demandez-vous quelle sécurité vous avez réellement. Vous devez travailler et vous pourriez perdre votre emploi. Vous vivez sur une planète qui se réchauffe tandis que la pollution augmente sans cesse et que les politiciens font des promesses vides de sens. Ce jeu auquel nous jouons ne durera pas toujours. Quand les forêts auront finalement disparu et que les calottes glaciaires auront finalement fondu, il sera peut-être trop tard pour remettre en question les règles du capitalisme. Il pourrait n'y avoir plus de propriété qui vaille la peine d’être possédée.</p><p>
Certains disent que le capitalisme est la fin de l'histoire. En fait, le capitalisme pourrait bien être notre fin à tous.</p>
Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-63746738044874250142021-09-15T19:30:00.000+01:002021-09-15T19:30:42.988+01:00Les règles du capitalismeLes règles de base du capitalisme sont très faciles à comprendre. Tout comme le sont les conséquences de ces règles. Il n’y a rien de compliqué là-dedans. Et une fois que vous comprenez ce que sont les règles, vous êtes alors en mesure de vous poser une nouvelle question : acceptez-vous ces règles?</p><p>
Nommons certaines de ces règles. Demandez-vous si vous les trouvez compliquées. Demandez-vous si elles existent en réalité ou si je viens juste de les inventer.</p><p>
<p>Principe de base numéro un : approximativement cinq pour cent de la population mondiale possèdent 95% des richesses, du territoire, des ressources, de tout. C'est une personne sur vingt. Une seule personne détient donc toute la richesse et tout le pouvoir, tandis que les dix-neuf autres n'ont à peu près rien. Ça s'appelle la distribution inégale de la richesse. Cela pourrait sembler injuste. Pourtant, c'est un fait et c'est légal.</p><p>
Jusqu'ici ce n'est pas compliqué, n'est-ce pas? Voici une autre règle, une règle d'or. Ce sont ceux qui détiennent les richesses qui font les règles. C'est pourquoi tout cela est tout à fait légal, au cas où vous vous poseriez la question.</p><p>
Voici quelques autres règles.</p><p>
Règle numéro trois : plus vous avez d'argent, plus il vous est possible d'en gagner.</p><p>
Règle numéro quatre : moins vous avez d'argent, moins il vous est possible d'en gagner.</p><p>
Règle numéro cinq : plus vous êtes pauvre, plus les choses deviennent dispendieuses.</p><p>
Règle numéro six : plus vous êtes pauvre, plus vous serez malade, plus vous mourrez jeune et plus vos enfants seront miséreux.</p><p>
Règle numéro sept : plus vous êtes pauvre, plus votre éducation sera mauvaise et plus votre emploi le sera.</p><p>
Règle numéro huit : plus le salaire est bas, plus le travail est difficile.</p><p>
La règle neuve est l'opposé de la règle huit : plus le salaire est grand, plus le travail est aisé. Par exemple, un directeur d'entreprise est payé cent fois plus qu’un travailleur d'entrepôt, mais lequel des deux retournera chez lui le plus épuisé?</p><p>
Règle numéro dix : si vous êtes vraiment riche, vous êtes un capitaliste, vous n'avez donc pas besoin de travailler.</p><p>
Règle onze : le pauvre doit payer pour chaque erreur que le riche commet.</p><p>
Règle douze : ce sont les gens riches qui provoquent les guerres dans lesquelles ce sont les gens pauvres qui doivent combattre. </p><p>
Règle treize : la plupart des riches le deviennent par héritage. Il est possible que des pauvres arrivent à gagner une grande fortune, mais ce genre d’histoire se produit très rarement.</p><p>
Règle quatorze, la plupart des gens pauvres restent pauvres malgré leur travail dur, l'épargne et les sacrifices qu’ils font.</p><p>
Cela fait assez de règles. A vous de décider. Les avons-nous inventés? Sommes-nous simplement quelques-uns de cyniques? Ou bien cela ressemble-t-il à des choses auxquelles vous avez déjà songé vous aussi? </p>Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-71684701088077758762021-08-12T11:00:00.000+01:002021-08-12T11:00:21.607+01:00A quoi servent les politiciens?Nous sommes chanceux en Occident et nous le savons tous. Nous n'avons pas à faire face à la guerre, nous ne sommes pas des esclaves, nous ne sommes pas affamés et nos enfants ont accès à l'éducation, la santé publique, de la bonne nourriture, des mesures de sécurité et le confort.</p><p>
Avons-nous une vie agréable? Bon nombre d'entre nous n'ont pas de travail, de carrière ou de perspective d'avenir. Ceux qui ont un travail doivent subir la réglementation du lieu de travail, les patrons, les horaires de travail, les quotas de production, les rapports, les indicateurs de performance, les neuf à cinq, les factures, et le stress. Nos enfants sont maintenant faits pour travailler plus dur et à un âge plus jeune pour devenir plus rapidement habiles et employables. Des enfants de cinq ans se font maintenant donner des devoirs.</p><p>
Nous vivons dans le monde du capitalisme et tout le monde sait que le capitalisme est loin d'être parfait, qu’il comporte certains problèmes. Tout le monde sait également que ce que nous devons essayer de faire, c'est de résoudre ces problèmes à l'aide de réformes. C'est pour ça que nous devons voter pour des politiciens. Ils sont censés arranger cela pour nous. Le capitalisme est comme une voiture en réparation permanente, avec quelques politiciens sous elle et un autre sous le capot qui secoue la tête et dit : ‘Comment va-t-on arranger ça?’ Vous continuez quand même de payer la facture, mais la voiture n'est jamais réparée. Vous commencez alors à penser que les politiciens ne savent pas vraiment ce qu'ils font.</p><p>
Mais que pouvons-nous y faire? Le capitalisme n'est certainement pas parfait, mais c'est tout ce que nous avons, et après tout il fonctionne quand même. Mais pensez à cela un instant : la société actuelle fait preuve d’une puissance technologique incroyable. Mais quand vient le temps de faire quelque chose d'utile comme nourrir sa population ou limiter la pollution et le réchauffement planétaire, nous n’y arrivons pas, du moins pas tout à fait.</p><p>
Selon vous, y a-t-il encore beaucoup de gens qui regardent les émissions de télévision produites par les partis politiques? Le problème avec ces émissions, c'est qu'elles sont ennuyeuses et que l'on ne croit pas un mot de ce qu'ils y disent. Ils essaient de nous prouver qu’ils sont meilleurs que les autres, comme dans de simples publicités.</p><p>
Les politiciens parlent d’un tel problème ou d’un tel dossier - dans le cadre du système capitaliste. La vraie raison pour laquelle les politiciens ont tous l’air de dire la même chose et pour laquelle les gens ont du mal à être intéressés par la politique, c'est qu'en politique, il n’y a que ce même cadre de référence.</p><p>
Si vous remettez en cause le capitalisme en lui-même, vous sortez automatiquement de ce cadre de référence, et c’est à ce moment que la politique du capitalisme perd soudainement toute signification pour vous. Les politiciens capitalistes rendent tout cela incroyablement compliqué, tellement compliqué en fait que vous avez besoin d'eux pour comprendre tout cela pour vous. Vous pouvez voter tous les quatre ou cinq ans, cela devrait être assez. Que voulez-vous de plus?</p><p>
Vous ne comprenez pas vraiment, vous n'en savez pas assez, vous n'êtes pas assez futé, vous ne pourriez pas vraiment prendre des décisions. Bon, la médecine est compliquée. Ça prend onze ans pour former un médecin. Nous ne pourrions pas tous être des médecins. Mais qui a déjà entendu parler d'une université pour les politiciens? De quelle qualification qui dépasse de loin le commun des mortels un politicien a-t-il besoin? Il n'y en a pas, n'est-ce pas? N'importe qui pourrait aller en politique. Les experts responsables de la prise de décision ne sont pas des ‘experts’ du tout. Pas plus que vous ne l'êtes.</p>
Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-84191049185652990072021-03-19T07:42:00.001+00:002021-03-19T07:42:21.156+00:00Une société de l'accès libreExtraits de <i>Description du monde de demain. Un monde sans monnaie ni troc ni échange: une civilisation de l'accès</i>. Jean-François Aupetitgendre et Marc Chinal:</p>
"Il y a toutes les chances pour que ceux qui veulent abolir tout à la fois l'argent, l'Etat, le marché, la marchandise, le salariat, la valeur et surtout la nécessité de réaliser des profits financiers, deviennent rapidement les seuls véritables réalistes, les plus pragmatiques.</p>
Quand on tente d'imaginer une société sans argent, on se retrouve tout naturellement à désigner des choses qui auront disparu et qui auront perdu leurs vocables. Certains mots auront changé de sens, d'autres seront amputés de quelques acceptions, d'autres seront tombés en désuétude.</p>
S'il n'y a plus d' argent, le terme ne désignera plus que le métal, nul n'aura besoin de porte-monnaie, de carte de crédit, de chèque... Les métiers de banquier, assureur, percepteur, huissier. . . subiront le même sort que les vieux métiers de régratier (détaillant en épicerie), décrotteur (ramasseur de crottin dans les rues), ce dernier revendant le crottin aux mégissiers (tanneurs de peaux)... Nombre d'actions courantes auront disparu : payer, vendre, louer, bailler, hypothéquer, gager, taxer, verbaliser, budgéter, financer. . .</p>
<p>Pensez à tous les métiers directement ou indirectement liés à 1'usage de la monnaie :
dans la banque, dans les assurances, dans la comptabilité, aux impôts, dans les administrations, dans les lois où beaucoup sont là pour gérer les relations monétaires...</p>
<p>Tous ces métiers disparaissent instantanément dans un système postmonétaire.</p>
Mais là où ce serait négatif dans une civilisation où chacun doit avoir un salaire pour avoir le droit de survivre, c'est positif dans une civilisation postmonétaire parce que cela permet de diminuer la charge de travail de chacun en la répartissant sur un plus grand nombre.</p>
<p>Ainsi il n'est pas impossible de projeter que la durée du travail quotidien nécessaire tombera à environ 4 heures si on enlève toutes les comptabilités et paperasses fastidieuses et si le travail n'a pas à être sans cesse recommencé, les productions n'ayant plus vocation à être remplacées régulièrement pour protéger le chiffre d'affaires (obsolescence programmée d'objets ou de systèmes informatiques rendus volontairement incompatibles, utilisation de mauvais matériaux moins coûteux, travail bâclé pour diminuer le coût horaire et ainsi augmenter ses bénéfices, etc.), sans partagé.</p>
<p>Une société où tout serait en libre accès donnerait une grande liberté de choix à tous ceux qui subissent des situations insupportables. Dans une société marchande, on est tenu de « gagner sa vie », comme si elle n'était pas un bien inaliénable. Changer de logement pour fuir un conjoint violent devient un parcours du combattant sans fiches de paye ou bilan d'activité, sans les économies suffisantes pour payer une caution. Les victimes sont prises au piège sans le sésame capitaliste de 1'indépendance financière.</p>
<p>Il en est de même pour toutes les affaires mises à jour par le mouvement « Me too ». Pourquoi une femme céderait-elle aux avances d'un supérieur si elle n'a rien à y gagner ? Quel moyen de pression utilisera le prédateur s'il n'a rien d'autre à offrir que ce que 1'autre a en accès libre ?</p>
<p>Dans une société de 1'Accès, les activités humaines ne peuvent être que choisies et ne peuvent être liées à des avantages, des émoluments, des salaires, des traitements, des soldes, des cachets, des honoraires... Les questions de parité, d'égalité de revenus, de métiers genrés n'ont plus aucun sens. C'est la fin du petit chef, du dictateur de bureau, du prestige de cadre, de la subordination salariale."</p>
Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-50470233111126777082021-02-05T18:19:00.000+00:002021-02-05T18:21:03.087+00:00"Comment je suis devenu marxiste"<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/414L6FQ2MFL._SX331_BO1,204,203,200_.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" height="320" data-original-height="499" data-original-width="333" src="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/414L6FQ2MFL._SX331_BO1,204,203,200_.jpg"/></a></div>
Des textes choisis du marxiste russe Julius Martov édités chex <a href="http://lumpen.fr/produit/comment-je-suis-devenu-marxiste">les Editions Lumpen</a>. Il s'agit d'articles écrits avant la première guerre mondiale et après le coup d'état bolchévique du novembre 1917. Puisqu'il s'opposait aux idées organisationnelles élitistes de Lénine lorsque du congrès du parti social-démocrate russe de 1903 il est classé comme "menchévique". Toutefois, il s'est opposé au participation russe à la guerre mondiale et il était donc "menchévique internationaliste". Dans ces articles, surtout "Marx et le problème de la dictature du prolétariat" et "Le bolchévisme mondial", il démontre que la théorie de Lénine et la pratique des bolchéviques n'avaient rien de marxiste, mais qu'elles étaient la théorie et la pratique d'une minorité élitiste qui s'était emparé du pouvoir et qui avait imposé sa dictature sur le prolétariat.Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-43015411909706281662021-01-03T17:12:00.000+00:002021-01-03T17:12:51.068+00:00Brexit !<p>C'est arrivé. L'Etat britannique ne fait plus partie de l'Union européenne. Et alors? En quoi ça concerne la classe salariée?</p><p>
L’expression même « Etat-Nation » suppose que les Etats qui se partagent le monde sont l’expression politique de « nations » préexistantes. Au fait, c’est l’inverse: c’est la « nation » qui est une création de l’Etat. Les Etats inculquent à leurs ressortissants qu’ils formeraient une communauté, avec des intérêts communs représentés par l’Etat. Les gens en viennent à se considérer, eux et les autres du même Etat, comme un « nous ».</p><p>
Les socialistes ne parlent pas de « nous » en lien avec les soi-disant « Etats-nations » où ils naissent ou vivent. Nous savons que dans chaque Etat il y a deux classes aux intérêts opposés: la classe de ceux qui possèdent et contrôlent les moyens de production et la grande majorité qui n’a que sa force physique et intellectuelle à vendre pour vivre et qui le fait pour un salaire.</p><p>
Les guerres ne se font pas entre « nations » , mais entre Etats, et les Etats représentent les intérêts de leur propre classe dominante. Les guerres naissent de conflits économiques entre Etats, représentant ces classes dominantes, sur les sources de matières premières, les routes commerciales, les marchés, débouchés et zones stratégiques qui les protègent.</p><p>
Le nationalisme est utilisé par les Etats pour obtenir un soutien à la guerre de sa « chair à canon ». Mais il peut se révéler contre-productif s’il échappe au contrôle de l’Etat, comme cela s'est arrivé au Royaume-Uni sur la question européenne. L’intérêt de la section dominante de la classe capitaliste britannique, c'était que son Etat reste dans l’Union européenne afin d’avoir accès au « marché unique » européen, mais une grande partie de l’opinion publique y était opposée sur des bases nationalistes qu'une autre section a exploitées avec succès.</p><p>
Nous insistons: les salariés dans un Etat ont les mêmes intérêts que leurs camarades des autres Etats. Nous sommes tous membres de la classe travailleuse mondiale et avons un intérêt commun à travailler ensemble à l’établissement d’un monde sans frontières où les ressources deviendront patrimoine commun de tous les peuples du monde et seront utilisées au bénéfice de tous.</p>Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-7952833243362431622020-11-28T07:15:00.001+00:002020-11-28T07:16:29.199+00:00Bon anniversaire Friedrich<p>Engels est né ce jour il y a deux cents ans.</p><p>
Entre mai et août 1881, il écrivit un article pour presque tous les numéros du <i>Labour Standard</i>, un hebdomadaire syndical anglais. En tout, 12 articles de lui ont été publiés, traitant de sujets tels que les syndicats, Bismarck et un traité commercial entre la France et l’Angleterre.</p><p>
Les quatre premiers de ces articles traitent au système du salariat et aux syndicats. Ils donnent une explication très claire de la façon dont la classe salariée est exploitée à travers le salariat et de l'utilité et des limites de l'organisation et de l'action syndicale. La conclusion d'Engels, que la classe salariée devrait s'organiser politiquement, "en tant que corps unique", pour envoyer ses délégués au parlement afin d’abolir le salariat, est toujours valable aujourd'hui.</p><p>
L'abolition du salariat, qu'est-ce que cela veut dire, en termes concrets? Cela veut dire, tout d'abord, la fin de la division de la société entre employeurs et salariés, entre ceux qui peuvent acheter les services des autres parce qu'ils détiennent les moyens de production et ceux qui ne possèdent rien que leur capacité à travailler, qu'ils sont obligés de vendre contre un salaire par nécessité économique afin de vivre. Cela veut donc dire l'abolition des classes. La seule base sur laquelle on peut le faire est, d'après les propres mots d'Engels, "la possession des moyens de travail (des matières premières, des usines, de l'outillage) par la classe ouvrière elle-même", grâce au socialisme, la possession commune et la gestion démocratique des moyens et des instruments de production et de distribution par la société tout entière.</p><p>
Le socialisme est la possession commune des moyens de production par la société tout entière, non par l'Etat (l'Etat étant un instrument de domination capitaliste, la propriété d'Etat n’est pas le socialisme, mais le capitalisme d’Etat.) Sur cette base, la production peut être gérée démocratiquement et orientée vers la seule satisfaction des besoins humains. La production pour l'usage seul remplacera la production pour la vente en vue de profits. Quant à la distribution, la technologie moderne permet maintenant la production de la richesse en une telle abondance que le vieux principe socialiste "De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins" peut être appliqué.</p><p>
La réalisation de ce principe veut dire précisément ce que les mots disent: les hommes et les femmes travailleront ensemble au mieux de leur capacité pour produire une abondance de laquelle ils pourront alors se servir librement et gratuitement suivant leurs besoins. Le libre accès aux biens de consommation et aux services remplacera le rationnement dû au système du salariat. L'argent disparaîtra et avec lui l'achat et la vente, les banques, les assurances et tout le système financier.</p><p>
Une société sans classes, sans Etat et sans argent, c'est cela que l'abolition du salariat veut dire. C'est le but vers lequel les efforts de la classe salariée doivent tendre puisqu' elle, et seulement elle, peut créer le cadre dans lequel les problèmes auxquels la classe salariée a à faire face aujourd'hui peuvent être résolus une fois pour toutes.
Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-82585262216507438002020-11-15T14:48:00.013+00:002020-11-15T14:51:23.367+00:00La destruction de la natureLa destruction de la nature (1909)*
(Traduction d'un article, toujours d'actualité, d'Anton Pannekoek)<p>
De nombreux écrits scientifiques se plaignent avec émotion de la destruction croissante des forêts. Or ce n’est pas seulement la joie que chaque amoureux de la nature éprouve pour la forêt qui doit être prise en compte. Il existe aussi d’importants intérêts matériels, voire des intérêts vitaux pour l’humanité. Avec la disparition des riches forêts, des pays connus dans l’Antiquité pour leur fertilité, densément peuplés, véritables greniers pour les grandes villes, sont devenus des déserts pierreux. La pluie n’y tombe que rarement, ou des pluies diluviennes dévastatrices emportent les minces couches d’humus qu’elle doit fertiliser. Là où la forêt des montagnes a été anéantie, les torrents alimentés par les pluies de l’été roulent d’énormes masses de pierres et de sable, qui dévastent les vallées alpines, déforestent et détruisent les villages dont les habitants sont innocents «du fait que le profit personnel et l’ignorance ont détruit la forêt dans les hautes vallées et la région des sources».</p><p>
«Intérêt personnel et ignorance» : les auteurs, qui décrivent avec éloquence ce désastre, ne s’attardent pas sur ses causes. Ils croient probablement qu’il suffit d’en souligner les conséquences pour remplacer l’ignorance par une meilleure compréhension et en annuler les effets. Ils ne voient pas qu’il s’agit d’un phénomène partiel, l’un des nombreux effets de nature similaire du capitalisme, ce mode de production qui est le stade suprême de la chasse au profit.</p><p>
Comment la France est-elle devenue un pays pauvre en forêts, au point d’importer chaque année des centaines de millions de francs de bois de l’étranger et de dépenser beaucoup plus pour atténuer par le reboisement les conséquences désastreuses de la déforestation des Alpes? Sous l’Ancien Régime, il y avait beaucoup de forêts domaniales. Mais la bourgeoisie, qui a pris les rênes de la Révolution française, ne voyait dans ces forêts domaniales qu’un instrument d’enrichissement privé. Les spéculateurs ont rasé trois millions d’hectares pour transformer le bois en or. L’avenir était le cadet de leurs soucis, seul comptait le profit immédiat.</p><p>
Pour le capitalisme, toutes les ressources naturelles ont la couleur de l’or. Plus il les exploite rapidement, plus le flux d’or s’accélère. L’existence d’un secteur privé a pour effet que chaque individu essaie de faire le plus de profit possible sans même penser un seul instant à l’intérêt de l’ensemble, celui de l’humanité. Par conséquent, chaque animal sauvage ayant une valeur monétaire, toute plante poussant à l’état sauvage et dégageant du profit est immédiatement l’objet d’une course à l’extermination. Les éléphants d’Afrique ont presque disparu victimes d’une chasse systématique pour leur ivoire. La situation est similaire pour les hévéas, qui sont victimes d’une économie prédatrice dans laquelle tout le monde ne fait que détruire les arbres sans en replanter de nouveaux. En Sibérie, on signale que les animaux à fourrure se raréfient de plus en plus en raison d’une chasse intensive et que les espèces les plus précieuses pourraient bientôt disparaître. Au Canada, de vastes forêts vierges sont réduites en cendres, non seulement par les colons qui veulent cultiver le sol, mais aussi par les «prospecteurs» à la recherche de gisements de minerai ; ceux-ci transforment les versants montagneux en roches dénudées pour avoir une meilleure vue d’ensemble du terrain. En Nouvelle-Guinée, un massacre d’oiseaux du paradis a été organisé afin de se plier à la lubie dispendieuse d’une milliardaire américaine. Les folies de la mode typiques d’un capitalisme gaspillant la plus-value ont déjà conduit à l’extermination d’espèces rares; les oiseaux de mer de la côte est-américaine n’ont dû leur survie qu’à la stricte intervention de l’État. De tels exemples pourraient être multipliés à l’infini.</p><p>
Mais les plantes et les animaux ne sont-ils pas là pour être utilisés par les humains à leurs propres fins ? Ici, nous laissons complètement de côté la question de la conservation de la nature telle qu’elle se poserait sans l’intervention humaine. Nous savons que les humains sont les maîtres de la terre et qu’ils transforment complètement la nature pour leurs besoins. Pour vivre, nous sommes complètement dépendants des forces de la nature et des richesses naturelles; nous devons les utiliser et les consommer. Ce n’est pas de cela dont il est question ici, mais uniquement de la façon dont le capitalisme en fait usage.</p><p>
Un ordre social raisonnable devra utiliser les trésors de la nature mis à sa disposition de telle sorte que ce qui est consommé soit en même temps remplacé, en sorte que la société ne s’appauvrisse pas et puisse s’enrichir. Une économie fermée qui consomme une partie des semis de céréales s’appauvrit de plus en plus et doit infailliblement faire faillite. Tel est le mode de gestion du capitalisme. Cette économie qui ne pense pas à l’avenir ne fait que vivre dans l’instantanéité. Dans l’ordre économique actuel, la nature n’est pas au service de l’humanité, mais du Capital. Ce ne sont pas les besoins vestimentaires, alimentaires et culturels de l’humanité, mais l’appétit du Capital en profit, en or, qui régit la production.</p><p>
Les ressources naturelles sont exploitées comme si les réserves étaient infinies et inépuisables. Avec les néfastes conséquences de la déforestation pour l’agriculture, avec la destruction des animaux et des plantes utiles, apparaît au grand jour le caractère fini des réserves disponibles et la faillite de ce type d’économie. Roosevelt reconnait cette faillite lorsqu’il veut convoquer une conférence internationale pour faire le point sur l’état des ressources naturelles encore disponibles et prendre des mesures pour prévenir leur gaspillage.</p><p>
Bien sûr, ce plan en soi est une fumisterie. L’État peut certes faire beaucoup pour empêcher l’impitoyable extermination d’espèces rares. Mais l’État capitaliste n’est après tout qu’un triste représentant du bien commun (Allgemenheit der Menschen). Il doit se plier aux intérêts essentiels du Capital.</p><p>
Le capitalisme est une économie décérébrée qui ne peut réguler ses actes par la conscience de leurs effets. Mais son caractère dévastateur ne découle pas de ce seul fait. Au cours des siècles passés, les êtres humains ont exploité la nature de manière insensée sans penser à l’avenir de l’humanité tout entière. Mais leur pouvoir était réduit. La nature était si vaste et si puissante qu’avec leurs faibles moyens techniques, ils ne pouvaient lui faire subir que d’exceptionnels dommages. Le capitalisme, en revanche, a remplacé le besoin local par le besoin mondial, créé des moyens techniques pour exploiter la nature. Il s’agit alors d’énormes masses de matière qui subissent des moyens de destruction colossaux et sont déplacées par de puissants moyens de transport. La société sous le capitalisme peut être comparée à la force gigantesque d’un corps dépourvu de raison. Alors que le capitalisme développe une puissance sans limite, il dévaste simultanément l’environnement dont il vit de façon insensée. Seul le socialisme, qui peut donner à ce corps puissant conscience et action réfléchie, remplacera simultanément la dévastation de la nature par une économie raisonnable.</p><p>
* Zeitungskorrespondenz n° 75, 10 Juli 1909, p. 1 et 2. Traducteur : Ph. Bourrinet (8 juillet 2019).Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-40151232316343859932017-08-31T10:07:00.000+01:002017-08-31T10:11:08.877+01:00La futilté de la réforme<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
</div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Socialist
Standard, Numéro 2, Octobre 1904</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Le
Parti Socialiste de Grande-Bretagne a souvent été demandé pourquoi
ils n'ont pas élaboré un programme de mesures pour la réparation
partielle de ces maux qui affectent le plus rapidement la position de
la classe ouvrière "Ne devrions-nous pas nous efforcer pour
pallier la misère actuelle"?</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">"Ne
devrions-nous pas chercher à favoriser les différences sectorielles
existants entre les capitalistes afin que nous puissions les utiliser
dans l'intérêt de la classe ouvrière"?"Ne devrions-nous
pas soutenir temporairement, ou former des alliances temporaires avec
d'autres partis politiques en travaillant pour des fins communes"?
Ces questions et d'autres de même importance que sont constamment
posée par des non-membres de notre parti. Nous proposons maintenant
de leur répondre. </span></span>
</div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">La
base de la société moderne est économiquement, la prise en charge
par une partie de la communauté des moyens nécessaires pour la
production et la distribution des moyens de subsistance de
l'ensemble de la communauté c.à.d., la propriété par une classe
de toute la richesse de la société. En contrepartie, il y a la
vaste masse des gens qui ne possèdent que leur “ force de
travail”, leur pouvoir de travail.</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Le
travailleur étant obligé de vendre se pouvoir de travail sur le
marché du travail, en échange de ses moyens de subsistance, a des
intérêts diamétralement opposés à ceux de l'employeur qui achète
son activité. Par conséquent, deux classes avec des intérêts
conflictuels, se rencontrant constamment sur le marché du travail,
doivent nécessairement s'engager dans une lutte dans laquelle chaque
combattant ne peut gagner que aux détriment de l'autre. Une telle
lutte entre les classes constitue une guerre des classes.</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Sur
le plan économique, la classe ouvrière est impuissante tant que la
classe employeur possède le pouvoir politique. Par conséquent, la
lutte des classes doit se manifester comme une lutte politique pour
la suprématie des classes. La classe ouvrière ne peut que gagner
leur fins en prenant possession de la machine politique et en
l'utilisant pour gagner sa propre émancipation économique. Cela ne
peut se faire que par eux-mêmes et la lutte dans laquelle ils
doivent prendre part pour assurer c’est une guerre des classes - la
classe ouvrière contre la classe employeur.</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">La
base d'un Parti Socialiste dans n'importe quel pays doit donc être
une reconnaissance du fait que les intérêts matériels de la classe
ouvrière s'opposent totalement à ceux de la classe employeur, C'est
la reconnaissance de la guerre des classes. Toute parti qui déclare
qu'aucune guerre de classe n'existe pas se règle, en vertu de cette
déclaration hors cour comme un Parti Socialiste. Il est donc
nécessaire, en formant et en organisant un parti socialiste, d'avoir
une base de guerre des classes clairement définies et dans chaque
action du parti de toujours garder le caractère consciencieux de la
classe clairement à l'avant. Toute action tendant à obscurcir cette
position, toute position qui maintient la lutte des classes en
arrière-plan, est une trahison virtuelle des principes Socialistes,
servir uniquement à confondre les problèmes dans l'esprit des
travailleurs et à le rendre la plus difficile de comprendre leur
position de classe et les raisons pour cela. Et de voir la route qui
doit être suivie pour pouvoir atteindre leur émancipation, en
servant uniquement, en bref, à retarder le développement de leur
conscience de classe.</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Toute
alliance, permanente ou temporaire, avec un parti qui ne reconnaît
pas la guerre des classes est donc hors de question. Car aucune
alliance de ce genre, qu'elle soit ouvertement avouée ou tacitement
comprise, rend moins claire l'opposition de classe qui existe entre
les différents partis politiques ? Comment pouvons-nous prétendre
être essentiellement distincts et, en fait, opposés diamétralement
à tous les autres partis politiques, Si nous pouvons trouver
suffisamment d'objets communs pour permettre un terrain d'entente
commun ? Nous pensons que l'enseignement de nos principes est entravé
par toute concession de ce genre aux partis de guerre anticlasse, et
est donc opposé aux vrais intérêts du Socialisme. Nous nous sommes
donc déclare dans l'hostilité envers tous les autres partis
politiques et ne pouvons rien avoir en commun avec eux.</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Et
cela a été l'expérience des partis Socialistes d'autres pays.
Partout où ces partis ont maintenu une attitude d'hostilité ouverte
à tous les autres partis politiques, ils sont fortement organisés.
Chaque fois que l'une de ces parties, forte ou faible, a formé des
alliances temporaires, comme par exemple, en Belgique, avec le Parti
libéral, dans le but d'obtenir le suffrage universel, ils ont perdu
de la force et restent aussi éloignés de l'obtention de leurs
réformes souhaitées que jamais. Ainsi, notre première objection
est que cette action confond les problèmes et entrave notre succès.
</span></span>
</div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Notre
prochaine objection réside dans le fait qu'une telle dépendence s</span></span><span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">û</span></span><span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">r
d'autres partis politiques pour leur assistance suppose le maintien
de la majorité de membres de nos organes législatifs qui ne sont
pas des représentants conscients de classe de la classe ouvrière.
Tant que cela reste le cas, la durée de la législature sera
contrôlée par les hommes de la classe moyenne, par les
capitalistes. Chaque législature contrôlée par le capital garantit
le contrôle des fonctions administratives et judiciaires par les
capitalistes.</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Il
en résulte que toutes les mesures prises par le Parlement sont
exercées par ceux dont la position oblige à ce que ces dispositions
législatives soient fragmentaires et inefficaces. Ils s'efforceront
donc de réduire toute concession au point d'impuissance sauf dans
les cas où ils pensent maintenir leur pouvoir par des concessions
plus importantes. Dans ce dernier cas, ils savent qu'ils peuvent
dépendre de leur deuxième ligne de défense- l'administration de
ces lois qui obligeront les lois à rester une lettre morte.</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Nous
n'avons qu'à étudier la législation de la dernière moitié du
Dix-neuvième siècle pour constater que chacune de ces phases de la
législation économique des partis de la classe moyenne existe
abondamment. Nous constatons que l'administration de la loi entre les
mains de la classe capitaliste sera exercée par eux de manière à
ne pas être dangereuse pour leurs propres intérêts de classe.</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Tout
“Livre bleu” traitant avec toute phase de vie de la classe
ouvrière, montrera des cas innombrables de négligence du Conseil
d'administration local, ou des Conseils d'arrondissement, ou des
Conseils régionaux, en appliquant des lois déjà existantes. Les
lois sur le logement et les lois et actes de santé publique pour la
prévention des femmes qui retournent au travail trop tôt après
l'accouchement et les actes d'usine et d'atelier ne sont pas
efficacement exercés, alors que les pouvoirs conférés aux organes
directeurs ne sont presque jamais exercés. Les lois sur le logement
et les lois et actes de santé publique pour la prévention des
femmes qui retournent au travail trop tôt après l'accouchement et
les actes d'usine et d'atelier ne sont pas efficacement exercés,
alors que les pouvoirs conférés aux organes directeurs ne sont
presque jamais exercés. Ainsi, nous lisons en ce qui concerne la
pollution de l'atmosphère par la fumée, que :</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">"Il
y a des gens à Manchester qui polluent systématiquement l'air et
paient l'amende et le trouvant beaucoup moins cher de faire que de
mettre en place une nouvelle usine. Le procès de telles affaires
devant des bancs de magistrats composés de fabricants ou de leurs
amis crée une atmosphère de sympathie pour l'accusé et il a été
allégué que les magistrats qui avaient cherché à donner effet à
la loi ont rencontré l'indifférence et parfois l'opposition
positive de leurs collègues ".</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Exactement
! Et ce n'est qu'un cas qui peut être cité parmi d'innombrables
autres qui se présentant à nous.</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Nous
devons également souligner qu'il arrive parfois qu'une réforme
demandée par la classe ouvrière puisse leur être accordée sans
danger grave pour la classe capitaliste. Dans de tels cas, ils font
des concessions gracieuses et la classe ouvrière est généralement
appelée pour saluer le parti accordant une telle “concession”
comme leur plus vrai amis.</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Un
autre cas est que parfois une mesure est adoptée qui tandis que
bénéficiant à certains travailleurs individuels s'avère
désastreuse pour une autre partie plus grande Tel était par exemple
la Loi sur l'indemnisation des travailleurs. Cette loi a été
adoptée pour bénéficier à ces travailleurs dans certaines
industries sélectionnées qui ont rencontré des accidents dans
l'exercice de leurs fonctions. Il faut remarquer que la Loi était à
nouveau le minimum de concession possible. Il a bénéficié aux
travailleurs qui suite à des rencontres avec des accidents qui les
ont handicapés, ont reçu une indemnisation alors que, avant
l’adoption de la Loi ils n'auraient obtenue rien. Mais alors qu'il
les bénéficiait, une plus grande partie de la classe ouvrière
était affectée à leur détriment. La classe employeur toujours
surveillée en ce qui concerne leurs intérêts de classe a
immédiatement prétendu que les vieillards qu'ils employaient, les
hommes à un certain âge, qui ont été rendues infructueuses par le
travail difficile auquel ils avaient été soumis, étaient
susceptibles d'avoir plus d'accidents que les hommes dans leur
virilité antérieure et que lorsqu'ils ont rencontré des accidents,
de tels accidents étaient plus susceptibles de s'avérer sérieux ou
mortels que s'ils étaient plus jeunes. Ces hommes étaient en
conséquence immédiatement déchargés. Et que s’est-il passé
depuis? Un comité sur laquelle était M. George N. Barnes de la
A.S.E, a signalé :</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">"En
ce qui concerne l'emploi de personnes âgées, infirmes ou mutilées,
des modifications devraient être apportées pour permettre à
l'employeur d'offrir du travail à ces personnes sans encourir de
risque indu de versement d'une indemnité". </span></span>
</div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Nous
sommes donc forcés de conclure que le fait d'essayer de sécurisér
des mesures pour réduire les maux de la société gouvernée par les
classes existante est inutile. Les hommes qui contrôlent le
mécanisme législatif, administratif et judiciaire de la communauté
peuvent toujours esquiver ces attaques partielles contre leur
position, ils peuvent toujours trouver des échappatoires pour
échapper à toute concession qui risque de compromettre leur
position. La seule chose qui permettra d'atténuer notre misère et
notre esclavage salarié est la propagation des principes du
Socialisme et la construction d'un parti socialiste conscient de la
classe, préparés à lutter le plus tôt possible, tous les pouvoirs
du gouvernement des mains de ceux qui les contrôlent actuellement.
Quand un parti socialiste fort se battait directement pour la
création d'un régime Socialiste et préparait ses progrès pour
obtenir tout avantage qui agira comme un nouveau terrain ventage dans
sa lutte supplémentaire organisée, alors les capitalistes ne seront
que trop empressés à offrir et à donner à chacun et à tous ces
palliatifs une concession aux forces Socialistes croissantes du pays.</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Nous
devons donc reconnaître tout le temps qu'il est possible d'obtenir
un avantage réel pour les personnes lorsque les gens eux-mêmes
deviennent conscients de la classe, quand derrière les Socialistes
au Parlement et s</span></span><span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">
û</span></span><span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">r
d'autres corps, il existe une phalange solide des hommes dans leur
connaissance du Socialisme et savent clairement que le seul moyen
d'assurer le Commonwealth Socialiste du futur ne dépend que des
efforts d'eux-mêmes et ceux qui ont les même opinions conscientes
de classe. Par conséquent, nous n'avons pas de programme palliatif.
Le seul palliatif que nous obtiendrons à jamais est la société
Socialiste du futur gagnée en luttant sans compromis en tout temps
et en toute saison.</span></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/05216963948007916590noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-10111884196050607682014-12-10T10:18:00.001+00:002014-12-10T10:22:24.110+00:00William Morris en françaisVoici une liste des textes du socialiste anglais, William Morris, en français disponibles dans l'Internet:</p><p>
<a href="http://www.marxists.org/francais/morris/index.htm">http://www.marxists.org/francais/morris/index.htm</a>:</p><p>
"L'art en ploutocratie" (1883).</p><p>
"La vie ou la mort de l'art" (1884).</p><p>
"Comment nous vivons et comment nous pouvons vivre" (1884).</p><p>
"Manifeste de la Socialist League" (1885).</p><p>
"Où en sommes-nous?" (1890).</p><p>
"Comment je suis devenu socialiste" (1894).</p><p>
Tous sont bons.</p><p>
En plus (mais pas dans l'Internet):</p><p>
Morris, William. «Comment nous Vivons; Comment nous Pourrions Vivre.» Londres, 1884. Réimprimé et traduit en art d' Elite. Paris: Editions Hermann, 1985. 119-144.</p><p>
Morris, William "The Society of the Future." Trans. Olivier Barancy. "La Société de l'Avenir." L' Âge de L' Ersatz. Paris: Éditions de L' Encyclopédie des Nuisances, 1996. 59-81.
Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-22577777452386938992014-08-15T09:46:00.001+01:002014-08-15T09:46:15.216+01:00La guerre et l’orientation socialiste (1914)<blockquote class="tr_bq">
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;">Texte adopté par le <a href="http://www.worldsocialism.org/spgb">Parti socialiste de Grande-Bretagne</a> le 25 août 1914, traduit en français par <a href="http://www.critique-sociale.info/922/la-guerre-et-lorientation-socialiste-25-aout-1914/"><i>Critique sociale</i></a>:</span></div>
</blockquote>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;">« Attendu que les
capitalistes d’Europe s’affrontent à propos du contrôle des routes
commerciales et des marchés mondiaux, et s’efforcent d’exploiter
l’ignorance politique et les passions aveugles de la classe travailleuse
de leurs pays respectifs afin de faire prendre les armes aux dits
travailleurs, alors qu’il ne s’agit que des affaires de leurs maîtres ;</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;">Attendu que, en </span><span style="font-size: small;">outre,
les pseudo-socialistes et « dirigeants » travaillistes de ce pays, de
même que leurs semblables du continent, ont de nouveau trahi
l’orientation de classe des travailleurs</span><sup><span style="font-size: small;"><a href="http://www.critique-sociale.info/922/la-guerre-et-lorientation-socialiste-25-aout-1914/#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"></a><sup>2</sup></span></sup><span style="font-size: small;">,
que ce soit par leur ignorance de cette position, par leur lâcheté ou
pire, et qu’ils apportent leur soutien à la classe dirigeante dans
l’utilisation de cette querelle de brigands afin de troubler l’esprit
des travailleurs et de détourner leur attention de la lutte de classe ;</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;">Le Parti socialiste de Grande-Bretagne réaffirme l’orientation socialiste, qui est la suivante :</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;">La société actuelle
est basée sur la propriété des moyens d’existence par la classe
capitaliste ou classe dirigeante, et par conséquent sur l’esclavage de
la classe travailleuse, dont le travail est seul à produire de la
richesse.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;">Dans cette société, par conséquent, il y a des intérêts antagonistes qui se manifestent sous la forme d’une guerre de <em>classes</em>, entre ceux qui possèdent mais ne produisent pas et ceux qui produisent mais ne possèdent pas.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;">L’appareil
gouvernemental, incluant les forces armées de la nation, n’existe que
pour maintenir le monopole de la classe capitaliste sur les richesses
volées aux travailleurs.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;">Ces forces armées,
par conséquent, ne sont mises en mouvement que dans l’intérêt de la
classe qui les contrôle – la classe dirigeante –, et puisque l’intérêt
des travailleurs n’est pas dans la lutte pour des marchés où leurs
maîtres disposent de la richesse qu’ils ont volé aux travailleurs, mais
dans la lutte pour mettre fin à ce système dans lequel ils sont volés,
ils ne sont pas concernés par l’actuelle guerre européenne, qui est déjà
connue comme la guerre du commerce (« <em>the business war</em> »), puisque c’est l’intérêt de leurs maîtres qui est en jeu, et non le leur.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;">Le Parti socialiste
de Grande-Bretagne s’engage à ce que cet enjeu reste clair, en mettant
l’accent sur la lutte des classes, et tout en exprimant son horreur de
cette manifestation de la nature cruelle, sordide et mercenaire de la
classe capitaliste internationale, et tout en déclarant que rien n’est
en jeu qui justifierait que soit versée une seule goutte de sang des
travailleurs, proteste catégoriquement contre ce massacre brutal et
sanglant subi par nos frères de ce pays et des autres, qui sont utilisés
comme chair à canon au front pendant que la souffrance et la faim sont
le lot de leurs camarades à l’arrière.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;">N’ayant nulle
querelle avec la classe travailleuse d’aucun pays, nous étendons à nos
camarades travailleurs de tous les pays l’expression de notre bonne
volonté et de notre fraternité socialiste, et nous nous engageons à
travailler au renversement du capitalisme et au triomphe du socialisme.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;">Le monde aux travailleurs ! »</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="text-align: center;">
<a href="http://www.critique-sociale.info/922/la-guerre-et-lorientation-socialiste-25-aout-1914/spgb-25-aout-1914/" rel="attachment wp-att-920"><img alt="" class="aligncenter wp-image-920" height="605" src="http://www.critique-sociale.info/files/2014/08/SPGB-25-ao%C3%BBt-1914-692x1024.jpg" width="409" /></a></div>
Stephanehttp://www.blogger.com/profile/03173958051045019040noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-39253968234050298272014-05-03T16:58:00.003+01:002014-05-03T16:58:27.887+01:00Lénine, théoricien du nationalisme<blockquote>
Traduction d’un article publié dans le <i>Socialist standard</i> en mai 1998.</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span id="result_box" lang="fr"><span title="Lenin's very notion that "imperialism is the highest stage of capitalism" supposes that one nation exploits another, so requiring a "national liberation" movement for the subject nation, which leads the working class of two different countries into a game of slaughtering each other.">La
notion de Lénine: « l’impérialisme est le stade suprême du capitalisme
», suppose qu’une nation en exploite une autre, et que cela nécessite
donc un mouvement de <span id="result_box" lang="fr"><span title="Lenin's very notion that "imperialism is the highest stage of capitalism" supposes that one nation exploits another, so requiring a "national liberation" movement for the subject nation, which leads the working class of two different countries into a game of slaughtering each other.">«</span></span> libération nationale <span id="result_box" lang="fr"><span title="Lenin's very notion that "imperialism is the highest stage of capitalism" supposes that one nation exploits another, so requiring a "national liberation" movement for the subject nation, which leads the working class of two different countries into a game of slaughtering each other.">»</span></span> pour la nation, qui conduit la classe ouvrière de deux pays différents à s’égorger. </span><span title="But the working class has no nation, only a world to win.<br /><br /><br /><br /> ">Mais la classe ouvrière n’a pas de nation, elle n’a qu’un monde à gagner.<br />
</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="result_box" lang="fr"><span title="We know that, historically, unless a particular class monopolises the means of production and distribution and forces the rest of the people to sell their labour power, no capitalist production is possible.">Nous
savons qu’historiquement, à moins qu’une classe particulière monopolise
les moyens de production et de distribution et force le reste de la
population à vendre sa force de travail, il n’est pas de production
capitaliste possible. </span><span title="Private property is monopoly.">La propriété privée est monopole. </span><span title="Coupled with the division of labour it is the basis of commodity production as of exchange, money, the market, etc.<br /><br /><br /><br /> ">Couplée
avec la division du travail, elle est la base de la production des
produits de base avec l’échange , l’argent , le marché , etc.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="result_box" lang="fr"><span title="But to Lenin monopoly was not this class monopoly but the mere concentration and centralisation of capital.">Mais le monopole pour Lénine n’était pas le monopole de classe, mais la simple concentration et centralisation du capital. </span><span title="According to Marx, the very existence of capitalist society involves both monopoly (in this sense) and competition, which nullifies Lenin's supposition that such monopoly is only a feature of "imperialism":<br /><br /><br /><br /> ">Selon
Marx, l’existence même de la société capitaliste implique à la fois le
monopole ( en ce sens ) et la concurrence, ce qui annule la supposition
de Lénine pour qui ce monopole est seulement une fonction de "
l’impérialisme " :</span></span></div>
<blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span id="result_box" lang="fr"><span title=""In the economic life of the present time you find not only competition and monopoly but also their synthesis, which is not a formula but a movement. Monopoly produces competition, competition produces monopoly" (Letter to Annekov, 28 December 1846).<br /><br /><br /><br /> "><span id="result_box" lang="fr"><span title="Lenin's very notion that "imperialism is the highest stage of capitalism" supposes that one nation exploits another, so requiring a "national liberation" movement for the subject nation, which leads the working class of two different countries into a game of slaughtering each other.">«</span></span> Dans
la vie économique de l’époque actuelle, vous trouverez non seulement la
concurrence et le monopole mais aussi leur synthèse, qui n’est pas une
formule mais un mouvement. Le monopole produit la concurrence, la
concurrence produit le monopole <span id="result_box" lang="fr"><span title="meat, he satisfies more needs. This, however, only applies to the industrial worker and not the agricultural labourer. But in proportion to the productivity of the English workers their wages are not higher (than the wages paid in other countries)" (Theories">»</span></span> (Lettre à Annekov , 28 décembre 1846).</span></span><span id="result_box" lang="fr"></span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span id="result_box" lang="fr"><span title="The basic nature of capital always remains the same both in developed and undeveloped form--production for profit (ie the unpaid portion of labour).">La nature même du capital reste toujours la même – production pour le profit, part impayée de la force de travail. </span><span title="The defining feature of capitalist production is that it is based on wage-labour.">La caractéristique de la production capitaliste , c’est qu’elle est basé sur le travail salarié. Les s</span><span title="Wages presuppose capital and vice versa.">alaires supposent le capital et vice versa. </span><span title="Here also, Lenin failed to understand why different rates of wages prevail in different countries.">Ici aussi, Lénine ne comprend pas pourquoi différents niveaux de salaires existent dans différents pays. </span><span title="According to him, wages are higher in imperialist countries because the capitalists there bribe their workers out of the superprofits which they earn from exploiting the subjugated countries.<br /><br /><br /><br /> ">Selon
lui, les salaires sont plus élevés dans les pays impérialistes parce
que les capitalistes y soudoient leurs travailleurs sur les superprofits
qu’ils tirent de l’exploitation des pays dominés.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="result_box" lang="fr"><span title="Marx had a quite different explanation as to why wages were higher in these countries.">Marx avait une tout autre explication des raisons pour lesquelles les salaires sont plus élevés dans ces pays. </span><span title="Both productivity and the rate of exploitation (ratio of paid to unpaid labour) were higher there:<br /><br /><br /><br /> ">La productivité et le taux d’exploitation (ratio payé pour le travail non rémunéré ) y étaient plus élevés:</span></span></div>
<blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span id="result_box" lang="fr"><span title=""The more productive one country is relative to another in the world market, the higher will be its wages compared with the other. In England, not only nominal wages but (also) real wages are higher than on the continent. The worker eats more"><span id="result_box" lang="fr"><span title="Lenin's very notion that "imperialism is the highest stage of capitalism" supposes that one nation exploits another, so requiring a "national liberation" movement for the subject nation, which leads the working class of two different countries into a game of slaughtering each other.">«</span></span>
Plus un pays est productif par rapport à un autre sur le marché
mondial, et plus les salaires comparés aux autres pays y seront élevés.
Ce n’est pas seulement le salaire nominal, mais aussi le salaire réel,
qui est en Angleterre plus élevé que sur le continent. L’ouvrier mange
davantage de viande, satisfait davantage ses besoins. Mais cela ne vaut
pas pour l’ouvrier agricole, seulement pour l’ouvrier de manufacture.
Mais il n’est pas plus élevé en proportion de la productivité des
ouvriers anglais [</span><span title="meat, he satisfies more needs. This, however, only applies to the industrial worker and not the agricultural labourer. But in proportion to the productivity of the English workers their wages are not higher (than the wages paid in other countries)" (Theories">que les salaires versés dans d'autres pays] » ( <i>Théories sur la plus-value</i></span><span title="of Surplus Value, Part Two, pages 16-17).<br /><br /><br /><br /> ">) .</span></span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Une baisse du taux de salaire ne rend pas un pays capitaliste inférieur à un autre :</div>
<blockquote>
<div style="text-align: justify;">
« Les divers États des divers pays
civilisés, nonobstant la multiple diversité de leurs formes, ont tous
ceci de commun qu’ils reposent sur le terrain de la société bourgeoise
moderne, plus ou moins développée au point de vue capitaliste. ( <i>Critique du programme de Gotha</i> , 1875) .</div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span id="result_box" lang="fr"><span title="To be capitalist, a country need not be as industrially and commercially developed as the USA, Britain or Germany.">Pour
être capitaliste , un pays ne doit pas être comme industriellement et
commercialement développé comme les États-Unis, la Grande-Bretagne ou
l’Allemagne. </span><span title="Nor is it necessary that each and every district of every capitalist country should be as developed as the Ruhr in Germany or Sheffield and Birmingham in England.">Il
n’est pas nécessaire que chaque district de chaque pays capitaliste
soit aussi développé que la Ruhr en Allemagne ou Sheffield et Birmingham
en Angleterre. </span><span title="The basic requirement is that the production system of the country is conducted on a capitalistic basis, ie is based on employers and employees.">La
condition de base est que le système de production du pays soit sur une
base capitaliste, c’est à dire se fonde sur les employeurs et les
employés. </span><span title="A country may be highly industrialised or a developed agricultural one or the chief supplier of raw materials for industry or whatever.">Un
pays peut être fortement industrialisé ou avec une agriculture
développée, principalement fournisseur de matières premières pour
l’industrie ou autre. </span><span title="This happens due to the division of labour amongst the various capitalist countries.">Cela se produit en raison de la division du travail entre les différents pays capitalistes . </span><span title="So one "nation" cannot exploit another "nation".">Donc, une «nation» ne peut pas exploiter une autre «nation». </span><span title="Workers all over the world are exploited by the world capitalist class.<br /><br /><br /><br /> ">Les travailleurs, partout dans le monde, sont exploitées par la classe capitaliste mondiale.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="result_box" lang="fr"><span title="The absurdity of Lenin's theory can be proved by a living example from the life of a worker of our Indian subcontinent.">L’absurdité
de la théorie de Lénine peut être prouvée par un exemple vivant de la
vie d’un travailleur de notre sous-continent indien. </span><span title="Suppose he is 70 years old and now a citizen of so-called independent Bangladesh.">Supposons qu’il ait 70 ans et soit maintenant un citoyen du Bangladesh. </span><span title="He was a subject of Pakistan and before that of the British Empire.">Il était un sujet du Pakistan et avant cela de l’Empire britannique. </span><span title="According to Lenin's theory, he was subjugated by "British imperialists" up to 1947, then by "Pakistani imperialists" up to 1972.">Selon la théorie de Lénine, il a été dominé par les <span id="result_box" lang="fr"><span title="So one "nation" cannot exploit another "nation".">« </span></span>impérialistes britanniques » jusqu’en 1947 , puis par les <span id="result_box" lang="fr"><span title="So one "nation" cannot exploit another "nation".">« </span></span>impérialistes <span id="result_box" lang="fr"><span title="So one "nation" cannot exploit another "nation".">»</span></span> pakistanais jusqu’à 1972. </span><span title="Now by which?">Maintenant par qui ? </span><span title="Yet all through these years he remained a wage slave, not free, though his masters and nationality changed.">Pourtant,
tout au long de ces années, il est resté un esclave du salariat, non
libre , mais ses maîtres et la nationalité ont changé. C’est le </span><span title="What a ridiculous proposition is Lenin's theory!<br /><br /><br /><br /> ">ridicule de la théorie de Lénine.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="result_box" lang="fr"><span title="Lenin's theory of imperialism fails to grasp the world-wide nature of capitalist society by pitting the working class of undeveloped countries against that of the developed ones.">La
théorie de l’impérialisme de Lénine ne saisit pas la nature mondiale de
la société capitaliste en opposant la classe ouvrière des pays
sous-développés à celle des pays développés. </span><span title="It leads to upholding national interest against class interest, which is detrimental to the world working class interest and their emancipation.<br /><br /><br /><br /> ">Elle
conduit à défendre l’intérêt national sur les intérêts de classe, ce
qui est préjudiciable à l’intérêt de la classe ouvrière mondiale et leur
émancipation.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="result_box" lang="fr"><span title="It is now crystal clear that as capitalism is a universal and cosmopolitan phenomenon so also is the working class.">Il est maintenant clair que le capitalisme est un phénomène universel et cosmopolite, donc la classe ouvrière aussi. </span><span title="The working class cannot emancipate itself nationally.<br /><br /><br /><br /> ">La classe ouvrière ne peut pas s’émanciper au niveau national.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="result_box" lang="fr"><span title="Marx, in his Inaugural Address to the International Working Men's Association in 1864, denounced "a foreign policy in pursuit of criminal design, playing upon national prejudices and squandering in piratical wars the people's blood and treasure".">Marx , dans son adresse inaugurale de l’Association internationale des travailleurs en 1864, a dénoncé <span id="result_box" lang="fr"><span title="According to Lenin's theory, he was subjugated by "British imperialists" up to 1947, then by "Pakistani imperialists" up to 1972."><span id="result_box" lang="fr"><span title="So one "nation" cannot exploit another "nation".">«</span></span></span></span> une
politique étrangère, qui poursuit des desseins criminels, met en jeu
les préjugés nationaux et fait couler dans des guerres de piraterie le
sang et dilapide le bien du peuple <span id="result_box" lang="fr"><span title="According to Lenin's theory, he was subjugated by "British imperialists" up to 1947, then by "Pakistani imperialists" up to 1972."><span id="result_box" lang="fr"><span title="So one "nation" cannot exploit another "nation".">»</span></span></span></span>. </span><span title="But this is precisely what Lenin and his heirs practised in the USSR, East Europe, China, Cuba, etc. from 1917 onwards.">Mais
c’est précisément ce que Lénine et ses héritiers ont pratiqué en URSS,
Europe de l’Est, Chine, Cuba, etc. à partir de 1917. </span><span title="Numerous open and secret treaties, wars and proclamations by so-called socialist states testify to this.<br /><br /><br /><br /> ">De nombreux traités, guerres et proclamations des États dits socialistes en témoignent.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="result_box" lang="fr"><span title="That "the emancipation of labour is neither a local nor a national but a social problem, embracing all countries in which modern society exists, and depending for its solution on the concurrence, practical and theoretical, of the most advanced countries" (IWMA Rules)">Que
« l’émancipation du travail, n’étant un problème ni local ni national,
mais social, embrasse tous les pays dans lesquels existe la société
moderne et nécessite, pour sa solution, le concours théorique et
pratique des pays les plus avancés <span id="result_box" lang="fr"><span title="Marx, in his Inaugural Address to the International Working Men's Association in 1864, denounced "a foreign policy in pursuit of criminal design, playing upon national prejudices and squandering in piratical wars the people's blood and treasure"."><span id="result_box" lang="fr"><span title="According to Lenin's theory, he was subjugated by "British imperialists" up to 1947, then by "Pakistani imperialists" up to 1972."><span id="result_box" lang="fr"><span title="So one "nation" cannot exploit another "nation".">»</span></span></span></span></span></span> ( Statuts de l’ AIT ) </span><span title="should be the guiding principle of the working class of the world.<br /><br /><br /><br /> ">devrait être le principe directeur de la classe ouvrière mondiale.</span></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span id="result_box" lang="fr"><span title="ASOK KUMAR CHAKRABARTI<br /><br /><br /><br /> ">Asok KUMAR CHAKRABARTI</span></span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://bataillesocialiste.files.wordpress.com/2014/05/indianworkers_abudhabi.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://bataillesocialiste.files.wordpress.com/2014/05/indianworkers_abudhabi.jpg" height="220" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
</div>
Stephanehttp://www.blogger.com/profile/03173958051045019040noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-53649588954090354162014-03-29T15:35:00.000+00:002014-03-29T15:35:05.134+00:00Tract "Emparons-nous de la politique"<a href="http://bataillesocialiste.files.wordpress.com/2008/03/tract2014.pdf">Tract</a> téléchargeable au format pdf et imprimable:<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://bataillesocialiste.files.wordpress.com/2008/03/tract2014.pdf"><img alt="http://bataillesocialiste.files.wordpress.com/2008/03/tract2014.pdf" border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKXO8mNVkNW1iXiGMaXJokl-B75PE1k55plF7BJd9udRy3sFfvpkS66rHFZ_MJR7irW8K_hINFma81O6yNFqAkoGpQyDe1ll9JlqRzGldkK_dAGK4Ae5YYq81qfjDFPBTZjdINTeMw1bU/s1600/tract2014_1.jpg" height="320" width="223" /></a></div>
<br />Stephanehttp://www.blogger.com/profile/03173958051045019040noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-33984081290228643742014-02-02T10:33:00.000+00:002014-02-02T10:40:47.410+00:00Le trotskysme répudiéCLR James est surtout connu pour son livre sur la révolte des esclaves en Haïti lors de la Révolution française, <i>Les Jacobins noirs</i>, et pour ses écrits sur le cricket, mais il fut aussi un dirigeant trotskyste.</p><p>
A l’origine document interne distribué en 1950 au sein de la soi-disant « Quatrième Internationale » que Trotsky et une poignée de ses partisans avaient mis en place en 1938, <i>State Capitalism and World Revolution</i> [Capitalisme d'Etat et révolution mondiale] était une contribution à un débat sur son orientation politique, et est ici réédité. La majorité « orthodoxe » voulait s’en tenir à l’avis de Trotsky selon lequel la Russie était encore un « Etat ouvrier » en raison de la propriété étatique et de l’économie planifiée qui y existait, estimant que cela valait mieux que le capitalisme et méritait le soutien de la classe travailleuse.</p><p>
James a montré que la propriété étatique et une économie planifiée ce n’était pas le socialisme et qu’il était absurde de décrire un Etat comme appartenant aux travailleurs quand ceux-ci y sont opprimés et exploités. Il est allé plus loin et a fait valoir que ce type de capitalisme d’Etat était l’avenir du capitalisme et qu’en le soutenant les trotskystes orthodoxes soutenaient le capitalisme. C’était vrai alors et ça l’est encore aujourd’hui.</p><p>
James avait tort à propos du capitalisme d’Etat comme prochain stade du capitalisme (mais dans les années 1940, il n’était pas le seul à faire cette erreur) comme dans sa persistance à regarder le coup d’Etat bolchevique comme une « révolution prolétarienne ». Dans la préface de la réédition de 1956, il expliquait cependant :</p><p>
« Les conclusions politiques de cette analyse économique peuvent se résumer dans son rejet total de la théorie et de la pratique léninistes du parti d’avant-garde pour notre époque. »</p><p>
<i>State Capitalism and World Revolution</i> est en fait une répudiation totale du trotskysme et mérite d’être lu pour cela.</p><p>
<i>State Capitalism and World Revolution. By CLR James. PM Press. 2013</i>. Note de lecture parue dans le <i>Socialist Standard</i> de février 2014.</p><p>
Traduction: http://bataillesocialiste.wordpress.com/2014/02/02/la-repudiation-de-clr-james/
Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-43183087297539539782014-01-06T08:16:00.000+00:002014-01-06T08:16:54.975+00:002014 année de la xénophobie ?Les perspectives pour 2014 ne sont pas bonnes. Le élections au Parlement européen en mai prochain risquent de devenir un festival de xénophobie où les principaux partis tenteront de surenchérir sur l’ UKIP (Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni, dans le même groupe parlementaire européen que Philippe de Villiers, note de la BS) en étant autant, sinon davantage, anti-étrangers qu’eux. En août ce seront les célébrations du début de la Première Guerre mondiale. Celles-ci risquent de devenir une célébration du nationalisme, avec d’éminents historiens qui expliquent déjà que c’était une guerre justifiée que l’Angleterre méritait de gagner.</p><p>
Nous devrons donc cette année, en plus de nos activités habituelles, intensifier le discours socialiste contre le nationalisme et la guerre.</p><p>
L’expression même "Etat-Nation" suppose que les Etats qui se partagent le monde sont l’expression politique de "nations" pré-existantes. En fait c’est l’inverse: c’est la "nation" qui est une création de l’Etat. Les Etats inculquent à leurs ressortissants qu’ils formeraient une communauté, avec des intérêts communs représentés par l’Etat. Les gens en viennent à se considérer, eux et les autres du même Etat, comme un "nous".</p><p>
Les socialistes ne parlent pas de "nous" en lien avec les soi-disants "Etats-nations" où ils naissent ou vivent. Nous savons que dans chaque Etat il y a deux classes aux intérêts opposés: la classe de ceux qui possèdent et contrôlent les moyens de production et la grande majorité qui n’a que sa force physique et intellectuelle à vendre pour vivre et qui le fait pour un salaire.</p><p>
Les guerres ne se font pas entre "nations" mais entre Etats, et les Etats représentent les intérêts de leur propre classe dominante. Les guerres naissent de conflits économiques entre Etats représentants ces classes dominantes, sur les sources de matières premières, les routes commerciales, les marchés, débouchés et zones stratégiques qui les protègent. La boucherie de la Première Guerre mondiale ne fait pas exception.</p><p>
Le nationalisme est utilisé par les Etats pour obtenir un soutien à la guerre de sa "chair à canon". Mais il peut se révéler contre-productif s’il échappe au contrôle de l’Etat, comme cela risque d’arriver sur la question européenne. L’intérêt de la section dominante de la classe capitaliste britannique, c’est que la Grande-Bretagne reste dans l’union européenne afin d’avoir accès au "marché unique" européen, mais une grande partie de l’opinion publique y est opposée sur des bases nationalistes que l’UKIP exploite.</p><p>
Tout au long de l’année, nous insisterons: les salariés dans un Etat ont les mêmes intérêts que leurs camarades des autres Etats. Nous sommes tous membres de la classe travailleuse mondiale et avons un intérêt commun à travailler ensemble à l’établissement d’un monde sans frontières où les ressources deviendront patrimoine commun de tous les peuples du monde et seront utilisées au bénéfice de tous.</p><p>
<i>Editorial du Socialist Standard de janvier, mensuel du Parti socialiste de Grande-Bretagne, traduit par <a href="https://bataillesocialiste.wordpress.com/2014/01/04/2014-annee-de-la-xenophobie/">Bataille Socialiste</a>.</i>Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-64892434539038138372013-11-16T09:25:00.000+00:002013-11-16T23:37:26.539+00:00Comment rendre l’argent superflu ?<div style="text-align: justify;">
Ce que n'est pas simplement l'abolition de toute forme de monnaie qu'on veut en laissant le reste du monde tel quel. Abolir l'argent en laissant la propriété privée en place amènerait le chaos. L'échange, c'est le transfert du droit de propriété sur quelque chose et le meilleur moyen pour le faire c'est via l'argent. D'ailleurs, c'est pourquoi l'argent a évolué.
Ce que nous voulons c'est la disparation de toute forme de monnaie en la rendant pas nécessaire et on fait cela en abolissant la propriété privée, en faisant des ressources de la Terre le patrimoine commun de tous. Ce qui est produit fera également partie du patrimoine commun.
Effectivement, dans une société où les ressources seront l’héritage commun de tous, les produits le seront également. Mais on ne vend pas ce qui appartient à soi. On le partage. On ne peut le vendre ou l'acheter, simplement le distribuer, le partager. Pour cela on n'a pas besoin d'un moyen d'échange qui finit simplement par disparaître.
Ce n'est donc pas « l'abolition de l'argent ». C'est de faire les ressources de la planète le patrimoine commun de tous (l'abolition de la propriété privée sur la Terre est ses ressources naturelles et industrielles), ce qui rendrait l'argent superflu et inutile.
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Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-20818116136529660202013-10-17T09:49:00.000+01:002013-10-17T09:49:08.933+01:00Travail libre ou emploi salarié ?Dans le capitalisme, une immense quantité de travail humain et de ressources naturelles et matérielles est absorbée par des activités inutiles (ou, du moins, uniquement utiles dans le cadre de la société capitaliste) et nuisibles, telles que la banque, les assurances, la comptabilité, la publicité, le commerce, les activités liées à l’existence de l’argent (extraction et transformation des matières premières, fabrication du papier, impression des moyens de paiement, des tickets de toutes sortes, des devis et des factures, surveillance, comptabilité, transport, fabrication et entretien des machines et outils correspondants, etc.), l’industrie de l’armement, la construction des infrastructures militaires, judiciaires, carcérales, etc.<br /><br />La suppression des activités industrielles et commerciales et des administrations inutiles, dangereuses ou gaspilleuses d’énergie permettra de réduire de manière considérable le nombre d’heures de travail nécessaires au bon fonctionnement de la société et d’alléger la charge du travail utile. Dans ces conditions, la pénibilité de certaines tâches s’en trouvera très réduite… sans oublier que, assurés de travailler, non plus pour un patron, mais dans leur propre intérêt, individuel et collectif, les membres de la société d'abondance ne considéreront plus le travail de la même manière car celui-ci perdra beaucoup de son caractère ingrat et rebutant.<br /><br />Ainsi, les gens n’aiment pas le « travail » aujourd’hui parce que c’est essentiellement de l’« emploi », c’est-à-dire du travail effectué pour et dans l’intérêt de quelqu’un d’autre, l’employeur. Ce n’est donc pas un travail destiné à être intéressant ni gratifiant. Au contraire, l’employeur n’en a rien à faire s’il est répétitif, ennuyeux ou même, parfois, dangereux ; ce qui l’intéresse, c’est que le travail de son employé lui rapporte de l’argent.<br /><br />De leur côté, ces mêmes travailleurs, qui sont rebutés à l’idée d’aller travailler pour un patron, sont prêts à passer du temps, à « travailler » dur parfois, pendant leur temps de loisirs, pour faire du jardinage ou le ménage, réparer leur voiture, aménager leur logement, bricoler, aider leurs enfants à faire leurs devoirs ou s’investir dans une association, c’est-à-dire à faire quelque chose qu’ils estiment utile, nécessaire, intéressant, gratifiant, épanouissant ou bénéfique.<br /><br />Il en sera de même dans la société socialiste, où la relation exploiteur-exploité et le profit ayant disparu, les membres de la société auront la possibilité de travailler dans l’activité qui les intéresse le plus ou qui correspond le mieux à leurs capacités. Ce n’est donc pas le travail en tant que tel qui représente un problème, mais les conditions dans lesquelles s’effectue ce travail.<br /><br />Dans une société socialiste l’activité productive prendra la forme d’une activité librement choisie, entreprise par les êtres humains en vue de produire les choses dont ils ont besoin pour vivre et apprécier la vie. Le travail productif nécessaire de la société ne sera pas effectué par une classe de salariés employés, mais par tous les membres, chacun coopérant selon ses capacités pour produire les choses nécessaires à la satisfaction des besoins individuels et communautaires. Le travail ne peut qu’être volontaire car il n’y aura pas de groupe ou d’organe social capables de forcer les gens au travail contre leur volonté.<br /><br />Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/05216963948007916590noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-64871491140141199552013-09-14T08:49:00.000+01:002013-09-14T08:49:33.452+01:00L’alternatifQuelle est donc notre alternative au capita lisme (y compris le capitalisme d'Etat qui existe en Chine, au Venezuela etc.)? C'est le socialisme mondial. Un certain nombre d'auteurs sur l'écologie se rendent compte déjà qu'il n'y a pas de solutions nationales aux problèmes de l'environ nement, de la pollution et du gaspillage des ressources mondiales. La planète forme une entité écologique si bien que c'est seulement à l'échelle planétaire que peuvent être résolus les problèmes écologiques. <br /><br />Malheureusement, cette conscience mondiale ne va pas assez loin et s'arrête à exiger la mise en place d'un gouverne ment mondial ou d'organismes mondiaux pour traiter des problèmes de l'environnement sans changer le fondement capitaliste de la société. C'est pourquoi les solutions qu'ils proposent ne peuvent être au mieux que des palliatifs; ils traitent des effets, laissant la cause — le monopole des ressources mondiales par une seule partie de la population humaine et la production de biens en vue du profit — intacte.<br /><br />Pour nous il ne suffit pas d'avoir une admi nistration mondiale. Tout ce qui est dans et sur la terre doit aussi devenir le patrimoine commun de toute l'humanité. Seulement sur cette base-là, libérée des intérêts du capitalisme, l'humanité peut-elle rationnellement traiter la question de sa relation avec le reste de la Nature. La produc tion des richesses serait alors sous la direction démocratique sociale et serait actionnée non seulement pour faire face aux besoins, suivant le principe « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », mais aussi de protéger l'environnement et de préserver intelligemment les ressources.<br /><br /><br />Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/05216963948007916590noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-80013225299602287262013-08-17T09:46:00.000+01:002013-08-17T09:46:34.718+01:00Et les actes antisociaux ?L'homme aurait peut-être certains instincts fondamentalement mauvais qui le pousser aient à commettre des actes antisociaux ? Mais cela n'est nullement prouvé, au contraire. Les études anthropologiques tendent à montrer que les hommes et les femmes, dans des sociétés basées sur la coopération et la propriété en commun (c'est-à-dire dans certaines communautés primitives), ne sont ni agressifs, ni compétitifs, ni violents.<br /><br />Dans notre société par contre les actes antisociaux ont pris de telles proportions que beaucoup de gens sont tentés d'en attribuer la cause à la nature humaine. Comme d'autre part le système social dans lequel nous vivons s'est étendu pratiquement au monde entier, on trouve un peu partout les mêmes manifestations criminelles, et l'on en tire la même conclusion erronée : « voilà : même violence, mêmes crimes ici et là — ce doit être la faute de la nature humaine ». On devrait plutôt dire : « même système social partout, même division en deux classes où l'une possède pratiquement tout et l'autre pratiquement rien, même système du salariat, même besoin de la police et de l'armée pour maintenir le statu quo et protéger la propriété de la classe possédante — et donc mêmes réactions violentes chez ceux qui, dans cette société, pour une raison ou pour une autre arrivent moins bien que d'autres à supporter leurs mauvaises conditions de vie ».<br /><br />Cela dit, s'il y avait, dans un monde socialiste, des problèmes d'ordre antisocial, ce serait aux membres de cette société de les résoudre selon chaque cas particulier. Ce qui est sûr c'est que la répression policière ne résout rien comme le montrent nos prisons plus pleines que jamais.<br /><br /><br />Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/05216963948007916590noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-91411603487202019582013-07-15T08:38:00.003+01:002013-07-15T08:42:06.785+01:00Le socialisme: rêve ou réalité ?La description du socialisme, c'est-à-dire d'une société sans argent où les moyens de production appartiennent à tous et où le travail volontaire de chacun produit des biens destinés à la satisfaction des besoins humains fait souvent s'exclamer notre interlocuteur « Mais c'est du pur rêve ! Et vous autres, socialistes, vous n'êtes vrai ment que des rêveurs ». L'accusation est grave car elle implique que nous, socialistes, travaillons à une tâche impossible et que notre activité est donc inutile.</p><p>
Il y a en réalité, deux sortes de rêves et deux sortes de rêveurs. Certains rêves sont de simples rêveries sans forme précise et qui ne mènent jamais à la moindre action, alors que d'autres sont si nets et si forts dans l'esprit du rêveur que celui-ci cesse de rêver pour se mettre à agir afin que son rêve devienne réalité. Ce genre de rêve est un des grands motivateurs de l'humanité et se trouve à l'origine de la plu part des grandes réalisations. Le travail humain fait le reste.</p><p>
Imaginons deux êtres humains dans un passé plus ou moins lointain, allongés tranquillement au bord d'une rivière et regardant passer les oiseaux au-dessus de leur tête. Leur rêverie suit le vol des animaux ailés et l'un d'eux s'exclame soudain : « Ça doit être drôlement bien de voler, comme ça, dans le ciel et de voir le monde d'en haut ». L'autre répond : « A quoi bon penser à ça ? Tu te vois voler avec tes bras et tes jambes et ta grosse tête ? Ce n'est pas dans ta nature de voler et tu n'as qu'à t'y résigner. » Mais dans l'esprit de celui dont l'imagination est la plus forte, le rêve a pris racine et les mots « comment faire ? » se sont formés silencieusement sur ses lèvres. Ce rêve, comme tant d'autres, naîtra dans d'autres esprits, se transmettra, et même si au XVe siècle, Léonard de Vinci ne pouvait encore que dessiner d'ingénieuses machines à voler, il ne perdait pas pour autant son temps, car aujourd'hui l'être humain vole plus haut, plus vite et plus loin que n'importe laquelle des créatures ailées. Malgré le fait que la « nature humaine » n'était pas de voler.</p><p>
Mais la « nature humaine » n'est pas une donnée fixe. Elle semble limiter énormément l'être humain mais celui-ci, par son travail physique et intellectuel crée, à chaque moment de son histoire, de nouvelles conditions qui ouvrent la porte à de nouvelles idées qui à leur tour font entrevoir de nouvelles possibilités et naître de nouveaux rêves. Les forces naturelles, autre fois toutes-puissantes ne jouent plus qu'un rôle secondaire dans le destin de l'humanité et elles sont aujourd'hui remplacées, en particulier dans les pays développés du monde par les forces sociales et économiques, elles-mêmes crées par l'activité humaine.</p><p>
Si les hommes et les femmes se considèrent compétitifs, agressifs, paresseux, égoïstes et donc incapables de vivre dans un système social tel que le socialisme, c'est parce que le système social dans lequel ils vivent fait ressortir en eux ces qualités. Ce système est lui-même basé sur l'égoïsme (nécessité absolue de l'accumulation du capital), la compétition (rivalité entre possesseurs de capital), l'agression (nécessité d'étendre et de défendre marchés et sources de matières premières), la paresse (la classe possédante et donc dominante n'a pas besoin de travailler et le fait de ne pas travailler devient un des critères du succès).</p><p>
Ce qui s'oppose à une transformation radicale du système social ce n'est donc pas la « nature humaine », mais la prise de conscience, de la part de la majorité des travailleurs, hommes et femmes, du fait que ce sont eux qui créent, par leur travail, les conditions matérielles et sociales dans les quelles ils vivent et qu'il est donc en leur pouvoir de les changer s'ils le désirent.</p><p>
Pourquoi cette prise de conscience ne se fait-elle pas en masse, dans toute société, ou du moins dans tous les pays avancés du monde ? Pourquoi les gens ne décident-ils pas de mettre fin à leurs difficultés matérielles et psychologiques en créant des conditions qui auront désormais pour but l'intérêt et le bonheur de l'humanité ? Il y a à cela une raison très simple. Le système actuel profite matériellement à une partie de notre société et cette partie, bien que très petite (environ 5 %) a le pou voir, grâce à son monopole des médias, d'imposer certaines idées et d'empêcher les autres, celles qui lui déplaisent, de se répandre. Elle fait donc absolument tout ce qu'elle peut, d'ailleurs aveuglément, pour conserver le statu quo. Je dis aveuglément car même pour cette minorité, un système social qu'elle n'arrive pas à contrôler et qui pourrait mener, d'un moment à l'autre, à l'anéantissement total de l'humanité, et donc d'elle-même, n'est pas sans inconvénients.</p><p>
Lorsque l'on comprend cela, on comprend que les gens qui s'obstinent à imaginer un monde différent et à vouloir frapper aussi l'imagination de ceux qui restent prisonniers de leur réalité immédiate, que ces gens qui non seulement s'accrochent à leur rêve, mais y travaillent avec acharne ment en luttant contre les idées qu'on leur impose, en affirmant les leurs, on comprend que ces gens ne sont pas simplement des « rêveurs » mais des personnes décidées à tout faire pour transformer leur « rêve » en réalité.</p><p>
L'idée du socialisme est, comme l'idée de voler, un de ces rêves qui semblent aussi vieux que l'humanité elle-même et qui a peut-être ses racines dans la réalité sociale de la longue préhistoire de l'espèce humaine. Le fait que ce rêve ne soit pas encore réalisé indique non pas qu'il est irréalisable mais seulement que les hom mes n'ont pas encore commencé à y travailler.</p>
Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/06840315496347318803noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-89054641873827890252013-06-10T10:38:00.000+01:002013-06-10T10:38:10.494+01:00Abolissons le capitalismeLe capitalisme est basé sur le monopole de la possession des moyens de production par une classe minoritaire et leur utilisation pour produire des biens et services à vendre avec en vue des profits. Le capitalisme est une société de classe dans laquelle les profits doivent passer avant les besoins humains. Cette loi économique du capitalisme ne peut être changée par une action gouvernementale, encore moins par des amendements à la Constitution.<br /><br />C'est à cause de cette loi que les promesses des partis d'améliorer votre niveau de vie et sa qualité dans des domaines tels que le logement, l'enseignement et l'environnement ne peuvent pas être honorées. Peu importe les partis qui gagneront, les problèmes resteront les mêmes. Ce n'est pas que les candidats qui font ces promesses sont nécessairement malhonnêtes, mais parce que, comme nous l'avons dit, le capitalisme ne peut être réformé et planifié de manière à fonctionner dans l'intérêt de la classe majoritaire de travailleurs salariés. C'est un système générateur de profits qui ne peut fonctionner que dans l'intérêt d'une infime minorité — ceux qui vivent de ces profits.<br /><br />C'est pourquoi nous, socialistes-mondialistes, disons que la seule manière de résoudre les problèmes auxquels fait face la classe majoritaire dans la société est d'abolir le capitalisme, et non pas de le réformer, et de le remplacer par une nouvelle société basée sur la propriété commune et la gestion démocratique des moyens de production par et dans l'intérêt du peuple entier.<br /><br />Sur cette base, les biens et les services pourront être produits pour la seule satisfaction des besoins humains au lieu de l'être pour les profits. Il n'y aurait donc aucune restriction monétaire ou financière en ce qui concerne les maisons, les écoles, les hôpitaux, le transport en commun et les autres services requis pour satisfaire les besoins des gens. En fait, il n'y aura aucun besoin d'argent, de salaire, de profit, de banque et de tout le bataclan sur l'achat et la vente. Le principe socialiste « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » sera mis en pratique. Les gens travailleront au mieux de leur connaissance et habilité à produire une abondance de biens et services auxquels ils auront libre accès selon leurs besoins individuels. Violà ce que signifiaient originellement les termes « socialisme » et « communisme » et ce qu'ils signifient toujours pour nous. Une telle société socialiste ne peut être établie que lorsqu'une majorité le désirera et le comprendra et utilisera l'action politique démocratique et révolutionnaire — c'est-à-dire avec pour but de changer la base de la société — pour ce faire.<br /><br />Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/05216963948007916590noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-72663421703642879802013-05-10T09:05:00.000+01:002013-05-10T09:05:27.794+01:00Assez pour tousLes arguments en faveur d’une économie dans laquelle la production vise à satisfaire les besoins humains et où la production pour la vente et l’économie marchande sont abolies, reposent sur le fait suivant : l’industrie moderne et la technologie se sont développées à un tel degré qu’elles pourraient fournir en abondance des biens de consommation et services à toute la population du monde, à condition qu’elles soient utilisées rationnellement pour arriver à ce but.<br /><br />Les problèmes d’une production en quantité suffisante pour tous sont déjà résolus. Après de longs efforts pour combattre la pénurie l’humanité est venu à ses bouts et la possibilité de produire en abondance est devenue une réalité. Mais ceci ne peut être accompli dans le cadre d’une société où les moyens de production sont la propriété d’une minorité et où les richesses sont produites pour la vente en vue de profits. Le seul cadre où cette abondance serait réalisable est celui d’une société dans laquelle toutes les ressources, qu’elles soient naturelles ou industrielles, sont devenues l’héritage commun de toute l’humanité. Dans ces conditions seulement, est-il possible de décider rationnellement ce qui sera produit et satisfaire les besoins humains. Dans une telle société, marché, salaires, profits, achat et vente seraient hors de contexte ; ils finiraient simplement d’exister. <br /><br />Une société d’abondance n’est pas l’extension de notre prétendue société de consommation caractérisée par son énorme gaspillage de ressources ; cela ne signifie pas que les gens acquièrent de plus en plus de gadgets inutiles et qui gaspillent des ressources, mais tout simplement que les besoins matériels des gens, à la fois en tant qu’individu et en tant que communauté, soient satisfaits d’une façon rationnelle. Contrairement à la croyance générale que cultivent prudemment les défenseurs du capitalisme, l’homme n’est pas avide par nature et les besoins humains ne sont pas sans limite. Du point de vue matériel, un être humain a besoin d’une certaine quantité et variété de nourriture, vêtements et abris et bien vite chaque individu pourra découvrir ce qu’elles sont dans son propre cas. Cela aurait lieu si les biens et les services pouvaient être utilisés librement et gratuitement.<br /><br />Mais, on peut faire objection, avec cette utilisation libre les gens prendraient au-delà de leurs besoins. Mais au contraire, pourquoi agiraient-ils ainsi alors qu’ils seraient assurés (et ils le seraient vu la puissance productrice de l’industrie moderne et le fait que les que les moyens de production seront devenus l'héritage commun de tous) d’une production toujours subvenant aux besoins de tous ? Après tout, aujourd’hui, l’utilisation de l’eau (ou du moins la quantité d’eau consommée à n’importe quel moment) est gratuite, et les gens n’utilisent que ce dont ils ont besoin pour laver, cuisiner, etc. Pareillement, lorsque tous les besoins de consommation et les services seront librement et gratuitement disponibles, on peut s’attendre à ce que les gens ne prennent de nourriture, vêtements, etc., que selon leurs besoins. En prendre davantage serait anormal et sans intérêt.<br /><br />Mais est-ce que l’industrie moderne peut vraiment fournir suffisamment pour tous et ainsi permettre l’utilisation libre et gratuite des biens de consommation et des services ? Ceci est indéniable, dès que l’on aura supprimé les gaspillages du capitalisme. Citons tout d’abord les forces armées, l’armement, et en deuxième lieu tout le personnel, tous les bâtiments et tout l’équipement employés pour le marché et l’économie marchande en général : banques, assurances, services gouvernementaux à la charge des pensions et des impôts, vendeurs, contrôleurs, comptables, caissiers, etc. En vérité, on peut dire que sous le capitalisme bien plus de la moitié de la population est employée dans de pareilles activités improductives. Et troisièmement la production vise à ce que les produits deviennent rapidement surannés en les fabriquant pour se casser ou s’user en comparativement peu du temps. Dans une société organisée rationnellement, les biens de consommation pourraient être fabriqués de manière à durer et cela résulterait en une énorme économie de ressources.<br /><br />En éliminant ces trois causes de gaspillages inhérentes au capitalisme, on pourrait produire en quantité suffisante pour nourrir, vêtir et loger convenablement tout le monde, si bien que, de nos jours, le seul programme réaliste est le suivant : Abolition de l’argent, utilisation gratuite des richesses par tous selon les besoins individuels, tel que l’énonce le vieux mot d’ordre : « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ». <br /><br /><br />Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/05216963948007916590noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1951116275813098412.post-66023887502196436632013-04-21T10:31:00.000+01:002013-04-21T10:31:21.641+01:00L’abondance tue les profitsEffectivement l'appareil productif actuellement à la disposition de l'humanité est capable de fournir une abondance de biens et de services pour la satisfaction des besoins humains. Autrement dit, on a résolu le problème de la production. On a vaincu la rareté. La plupart des gens, cependant, continue à subir, à des degrés divers, la rareté. Cette contradiction s'explique par le fait que le système de distribution, de répartition, des richesses reste toujours fondé sur l'âge de la rareté. Le système de prix-salaires-profits ne correspond plus aux exigences de la technologie.<br /><br />Le but de la production aujourd'hui n'est pas la satisfaction des besoins humains, mais c'est de faire des profits. « Pas de profit, pas de production » est la règle économique fondamentale d'aujourd'hui. C'est pourquoi la production s'arrête bien avant que les besoins humains soient satisfaits. Si, dans le système actuel, on utilisait l'appareil productif à sa pleine capacité il résulterait une telle abondance de richesses que les prix auraient tendance à tomber vers zéro. On ne ferait plus de profits et on ne gagnerait donc plus d'argent, ni pour entretenir ceux qui vivent des profits ni pour réinvestir dans la production. Tout simplement l'abondance tue les profits. <br /><br />C'est pourquoi ceux qui gèrent le système économique actuel sont obligés de faire tout ce qu'ils peuvent pour empêcher l'abondance de se manifester. Ils sont obligés de maintenir une rareté artificielle afin de préserver le profit, sans lequel le système actuel ne peut fonctionner. En plus, le système de prix-salaires-profits est non seulement un système de rareté artificielle, c'est aussi un système de gaspillage organisé : les biens sont fabriqués pour ne pas durer trop longtemps afin de maintenir des ventes et ainsi des profits <br /><br /><br /><br />Mondialistehttp://www.blogger.com/profile/05216963948007916590noreply@blogger.com0