lundi 20 avril 2009
Il n’y a aucun « droit au travail »
Pendant la révolution française de 1848 les ouvriers de Paris descendirent dans la rue pour revendiquer « le Droit au Travail ». Depuis, chaque fois que le chômage augmente les syndicats redemandent ce même droit.
Mais qu’est-ce que ce grandiose « Droit au Travail » ? Pour le syndicaliste moyen c’est sans doute le « droit » d’avoir un employeur et de recevoir le salaire qui en résulte. Autrement dit, il serait plus exact de parler de « Droit à l’emploi » ou de « Droit de Travailler pour un Salaire ».
Il ne devrait pas être nécessaire d'expliquer que dans le capitalisme non seulement un tel droit n'existe pas, mais il ne pourrait exister. Le capitalisme est basé sur la possession des moyens de production par une minorité, et nous autres n'avons pas d'alternative sinon de vendre notre capacité au travail, quand nous le pouvons, à un employeur. Mais les employeurs ne sont pas des philanthropes. Ils n'engagent pas des travailleurs dans le but de leur permettre de gagner leur vie. Ils nous emploient seulement lorsqu'ils calculent qu'ils peuvent faire des bénéfices en vendant les marchandises que nous produirons.
La production, et donc l'emploi, sont déterminés dans le capitalisme par loi du profit. « Pas de profit, pas de production » y est le principe directeur économique. Si les possédants des moyens de production calculent, comme beaucoup le font ces jours, qu'ils ne peuvent faire de profit en vendant les marchandises que leurs usines pourraient fournir, alors ils font tourner ces usines au dessous de leur plein rendement ou ils les ferment même complètement. D'où les licenciements et l'accroissement du chômage que nous vivons en ce moment.
C’est le fonctionnement normal du capitalisme, et c'est pourquoi le soi-disant « Droit au Travail » est une revendication irréaliste. Ça revient à revendiquer que les capitalistes abandonnent la recherche des profits et conduisent leur système selon un autre principe ! Mais ils ne pourraient le faire même s'ils le voulaient. Ils ne pourraient non plus être contraints de le faire même par l’action syndicale ou politique la plus militante. Poussés trop loin, ils fermeraient simplement boutique. Le fait est que le capitalisme crée le chômage et le fait augmenter de temps en temps.
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