dimanche 13 juillet 2008
La vie continue
Le système dans lequel nous vivons est malade... congénitalement. Son histoire, si l’on excepte de (trop) courtes périodes de prospérité économique, n'est faite que d'une interminable litanie de problèmes jamais résolus.
Ainsi, il ne se passe pas une journée sans que les journaux ou la télévision ne viennent nous rappeler la quantité et la gravité des problèmes auxquels le monde est confronté aujourd'hui : guerres, attentats terroristes, malnutrition, crime organisé, narcotrafic, menaces pour l’environnement...
Comme si cela ne suffisait pas, la peur et la violence ont cessé depuis longtemps d'être un spectacle qu'on regardait tranquillement assis devant notre téléviseur, et se sont installées dans notre vie quotidienne : chômage, travail précaire, plans dits "sociaux" de nos entreprises, pauvreté, crainte de perdre son logement, violence à l'école, insécurité dans nos quartiers ou dans les transports, pollution urbaine...
Cette myriade de problèmes qui semble submerger l’humanité fait naître une lassitude, voire même une indifférence, nées d'une surexposition aux mauvaises nouvelles, aux reportages chocs et aux scénarios catastrophe, mais surtout l'impression qu'on ne peut rien faire contre cet ordre des choses, qu'il ne nous reste plus qu'à baisser la tête et à éviter les coups, en espérant que, peut-être, un jour, les choses s'arrangent.
Mais nos espoirs sont toujours déçus... car les choses ne s'arrangent pas, bien au contraire. Chaque année, une foule d'études et de rapports officiels viennent nous rappeler, chiffres à l'appui, que l'inégalité et la pauvreté, loin de s'atténuer, ne font que s'aggraver.
Pourtant, quelle que soit la prise de conscience de la gravité des problèmes, jamais elle ne débouche sur une remise en cause sérieuse de ce système. En effet, une majorité de salariés (auxquels le souvenir de la période des "Trente glorieuses" - qui ne furent ni trente ni glorieuses pour tout le monde - nourrit l'illusion que le capitalisme peut être "humanisé) pensent encore qu'il suffit de changer de gouvernent pour que les difficultés s'estompent... malgré le fait que d'innombrables gouvernements de gauche ou de droite ici, travaillistes, conservateurs, libéraux, démocrates ou républicains ailleurs, ont essayé une infinité de réformes sans qu'un seul de nos problèmes ait été résolu. Pense-t-on sérieusement que si un parti quelconque n'avait trouvé la formule lui permettant d'éliminer les problèmes une fois pour toutes, il ne serait pas trop content de l'appliquer, gagnant ainsi la reconnaissance des électeurs... et l'assurance de conserver le pouvoir ?
Les réformes, si elles ont permis d'améliorer l'existence des salariés et de leurs familles, ne peuvent apporter de solution définitive à nos problèmes puisqu'elles sont sans cesse (et même, de plus en plus) sous la menace d'une remise en cause. En ne s'attaquant pas a la racine des problèmes, qui sont intimement liés à l'organisation actuelle de la société, les réformes ne font que prolonger l'existence d'un système prédateur... et de ses maux.
Face à l'impuissance et à l'incapacité de nos gouvernants, nombreux sont ceux qui ont décidé de consacrer du temps, des efforts et de l'argent à de "bonnes causes" ; et, ces dernières années, les ONG se sont multiples pour combattre les fléaux les plus divers. Pour quel résultat ? Car, quels que soient les efforts des uns ou les réformes des autres, tout a été essayé dans le cadre du capitalisme, et tout a échoué : tous les problèmes demeurent. On peut d'ailleurs se demander : à quoi bon essayer d'éteindre des incendies dans un bateau qui coule ? Si ce système avait pu être réformé dans l'intérêt de la majorité, s'il avait pu être humanisé, ce ne sont ni les motifs, ni la volonté, ni les tentatives, ni l’intelligence collective qui ont manqué.
Et pendant ce temps, la vie continue... notre vie ; sans espoir d'amélioration car, voyez-vous, mon bon monsieur, ce n'est pas de notre faute si la concurrence internationale bla bla bla... la compétitivité de nos entreprises... le manque de flexibilité du marché du travail (mais jamais l'inflexibilité patronale !)... les salaires trop élevés (mais pas les profits)... les impôts trop lourds (et les évasions de capitaux ?)... le coût des "charges" sociales (et le coût du chômage ?)... les étrangers qui prennent le travail des Français (mais qui nous licencie ou refuse de diminuer le temps de travail ? qui vote les lois qui permettent de nous licencier ? qui élit ceux qui font les lois ?).
Alors, que faire ? Ces problèmes qui submergent l’humanité sont-ils aussi naturels et inévitables que les tremblements de terre ou les raz de marée ? Ou bien sont-ils des problèmes de société, crées par l’homme, et que l’homme doit pouvoir défaire ? Mais surtout, puisque tout a été essayé, ne faudrait-il pas se demander si ces problèmes ne sont pas inhérents à notre mode de société, le capitalisme, et que dans le cadre de la société actuelle, aucune solution durable n'est envisageable ?
Ainsi, il ne se passe pas une journée sans que les journaux ou la télévision ne viennent nous rappeler la quantité et la gravité des problèmes auxquels le monde est confronté aujourd'hui : guerres, attentats terroristes, malnutrition, crime organisé, narcotrafic, menaces pour l’environnement...
Comme si cela ne suffisait pas, la peur et la violence ont cessé depuis longtemps d'être un spectacle qu'on regardait tranquillement assis devant notre téléviseur, et se sont installées dans notre vie quotidienne : chômage, travail précaire, plans dits "sociaux" de nos entreprises, pauvreté, crainte de perdre son logement, violence à l'école, insécurité dans nos quartiers ou dans les transports, pollution urbaine...
Cette myriade de problèmes qui semble submerger l’humanité fait naître une lassitude, voire même une indifférence, nées d'une surexposition aux mauvaises nouvelles, aux reportages chocs et aux scénarios catastrophe, mais surtout l'impression qu'on ne peut rien faire contre cet ordre des choses, qu'il ne nous reste plus qu'à baisser la tête et à éviter les coups, en espérant que, peut-être, un jour, les choses s'arrangent.
Mais nos espoirs sont toujours déçus... car les choses ne s'arrangent pas, bien au contraire. Chaque année, une foule d'études et de rapports officiels viennent nous rappeler, chiffres à l'appui, que l'inégalité et la pauvreté, loin de s'atténuer, ne font que s'aggraver.
Pourtant, quelle que soit la prise de conscience de la gravité des problèmes, jamais elle ne débouche sur une remise en cause sérieuse de ce système. En effet, une majorité de salariés (auxquels le souvenir de la période des "Trente glorieuses" - qui ne furent ni trente ni glorieuses pour tout le monde - nourrit l'illusion que le capitalisme peut être "humanisé) pensent encore qu'il suffit de changer de gouvernent pour que les difficultés s'estompent... malgré le fait que d'innombrables gouvernements de gauche ou de droite ici, travaillistes, conservateurs, libéraux, démocrates ou républicains ailleurs, ont essayé une infinité de réformes sans qu'un seul de nos problèmes ait été résolu. Pense-t-on sérieusement que si un parti quelconque n'avait trouvé la formule lui permettant d'éliminer les problèmes une fois pour toutes, il ne serait pas trop content de l'appliquer, gagnant ainsi la reconnaissance des électeurs... et l'assurance de conserver le pouvoir ?
Les réformes, si elles ont permis d'améliorer l'existence des salariés et de leurs familles, ne peuvent apporter de solution définitive à nos problèmes puisqu'elles sont sans cesse (et même, de plus en plus) sous la menace d'une remise en cause. En ne s'attaquant pas a la racine des problèmes, qui sont intimement liés à l'organisation actuelle de la société, les réformes ne font que prolonger l'existence d'un système prédateur... et de ses maux.
Face à l'impuissance et à l'incapacité de nos gouvernants, nombreux sont ceux qui ont décidé de consacrer du temps, des efforts et de l'argent à de "bonnes causes" ; et, ces dernières années, les ONG se sont multiples pour combattre les fléaux les plus divers. Pour quel résultat ? Car, quels que soient les efforts des uns ou les réformes des autres, tout a été essayé dans le cadre du capitalisme, et tout a échoué : tous les problèmes demeurent. On peut d'ailleurs se demander : à quoi bon essayer d'éteindre des incendies dans un bateau qui coule ? Si ce système avait pu être réformé dans l'intérêt de la majorité, s'il avait pu être humanisé, ce ne sont ni les motifs, ni la volonté, ni les tentatives, ni l’intelligence collective qui ont manqué.
Et pendant ce temps, la vie continue... notre vie ; sans espoir d'amélioration car, voyez-vous, mon bon monsieur, ce n'est pas de notre faute si la concurrence internationale bla bla bla... la compétitivité de nos entreprises... le manque de flexibilité du marché du travail (mais jamais l'inflexibilité patronale !)... les salaires trop élevés (mais pas les profits)... les impôts trop lourds (et les évasions de capitaux ?)... le coût des "charges" sociales (et le coût du chômage ?)... les étrangers qui prennent le travail des Français (mais qui nous licencie ou refuse de diminuer le temps de travail ? qui vote les lois qui permettent de nous licencier ? qui élit ceux qui font les lois ?).
Alors, que faire ? Ces problèmes qui submergent l’humanité sont-ils aussi naturels et inévitables que les tremblements de terre ou les raz de marée ? Ou bien sont-ils des problèmes de société, crées par l’homme, et que l’homme doit pouvoir défaire ? Mais surtout, puisque tout a été essayé, ne faudrait-il pas se demander si ces problèmes ne sont pas inhérents à notre mode de société, le capitalisme, et que dans le cadre de la société actuelle, aucune solution durable n'est envisageable ?
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