(Traduction d’un billet publié hier sur Socialism or your money back, le blog du Parti socialiste de Grande-Bretagne.)
Qu’est-ce se passe en Iran ? Vu la suppression des informations fiables venant du pays et les diverses affirmations contradictoires sur le Net qui en sont la conséquence, il est difficile à répondre à cette question.
Les socialistes n’ont aucune hésitation à s’opposer à Ahmadinejad et au régime iranien. Certains parmi la malheureuse Gauche, inspirés en partie par la théorie (historiquement réfutée) de l’impérialisme de Lénine, croient voir quelque chose de progressiste chez Ahmadinejad à cause de l’opposition de l’Iran aux États-Unis. Se faisant ils se font complices d’une des dictatures les plus dégueulasses des temps modernes et ne méritent donc que le mépris le plus extrême. En effet, avant le 12 juin il était fréquent d’entendre des gens de la Gauche prétendent que l’on ne devrait pas critiquer le régime iranien parce que ce serait renforcer les intérêts de l’impérialisme américain, comme si la répression de la classe travailleuse iranienne (qu’ils soient, par exemple, des gays et des syndicalistes) ne comptait pour rien, et comme si l’on ne pouvait en même temps s’opposer aux intérêts du Capital et soutenir la lutte des travailleurs pour plus de libertés syndicale et démocratique.
Les socialistes n’ont aucune hésitation non plus à s’opposer à Moussavi. Il proteste un peu trop quand il parle de la fraude électorale, puisqu”il était partie prenante du même régime brutal pendant des années.
Espérons que les protestations deviennent plus fortes que Moussavi et le régime iranien actuel, qu’elles progressent au-delà de la question de la fraude électorale vers un mouvement de la classe travailleuse urbaine d’Iran (qui est souvent décrite improprement comme « classe moyenne »). Il est possible que cela se produise quand les images pénibles de la mort de Neda circulent largement.
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