mercredi 1 juin 2011

Le socialisme et le paranormal

Le monde ne va pas changer de lui-même en fonction des prédictions ésotériques. Seuls nous, les hommes, pouvons le changer en agissent en fonction des connaissances scientifiques.

On peut expliquer la préhistoire et l'histoire des hommes sans avoir recours à ces concepts nébuleux et non scientifiques tels que le "Plan divin" ou la "force spirituelle". Nous ne sommes pas les jouets d'une telle force extérieure au monde d'expérience. Le futur n'est pas écrit, ni dans un plan surnaturel, ni dans les étoiles. Nous devons construire notre avenir nous-mêmes sans attendre l'intervention d'une "force spirituelle" mythique et imaginaire.

De toute façon, ce sont seulement les connaissances scientifiques de notre époque qui fournissent les moyens de construire un monde meilleur - l'électricité et les ordinateurs par exemple qu'aucun savoir ancestral n'a prédit.

Nous sommes sujets assez faiblement à des rayons cosmiques, c'est vrai, mais croire que ces rayons peuvent influencer nos pensées et notre comportement, c'est de l'astrologie et on sait que l'astrologie est en contradiction totale avec les faits (et avec le bon sens).

La physique quantique, non plus, n'a rien à voir avec la spiritualité. C'est une théorie pour décrire et expliquer les actions et réactions observées des particules sous-atomiques. Elle ne s'applique pas aux choses de notre expérience de tous les jours.

On prétend souvent que “la physique quantique a une théorie qui indique que notre pensée et le simple fait que l'on regarde quelque chose a une influence sur le comportement sur les choses, donc on peut faire des liens avec la spiritualité.” Cela, ce n'est qu'une interprétation philosophique assez douteuse de la physique quantique. Voir cette conférence dont voici un extrait:
Les tenants de l’interprétation subjectiviste soutiennent ainsi que c’est la mécanique quantique elle-même (la science) qui nous enseigne que la réalité est fondamentalement subjective, qu’elle dépend des choix et/ou des perceptions des êtres dotés de conscience. Les êtres dotés de conscience en général et l’être humain en particulier deviennent le centre philosophique de l’Univers, ils donnent réalité à celui-ci et déterminent ses propriétés par leurs choix et/ou leurs perceptions. Les grandeurs dynamiques qui deviennent réelles sont définies de manière acausale et aléatoire.

L’interprétation subjectiviste, avec ses trois variantes, est extrêmement populaire chez les gourous du Nouvel-Âge et chez nombre de philosophes ; elle se situe souvent au coeur des conceptions irrationnelles de la réalité qu’ils professent. La mécanique quantique est alors invoquée comme fondement, justification ou preuve scientifique de telles conceptions. Cela est aussi vrai, malheureusement, de certains physiciens et journalistes scientifiques qui, de par leur statut, confèrent à l’interprétation subjectiviste, avec ses trois variantes, l’apparence d’une crédibilité qu’elle ne possède pas.

Il faut ici spécifier que les idées principales véhiculées par les différentes variantes subjectivistes sont beaucoup plus anciennes que la mécanique quantique et l’interprétation de Copenhague. Ce qui est nouveau avec la venue de la mécanique quantique et de l’interprétation de Copenhague, c’est la prétention à asseoir ces idées sur la science. Les scientifiques, avec leur raison et leurs instruments, auraient fini, tardivement et péniblement, par découvrir et prouver ce que les grands sages de l’histoire, avec leur intuition et/ou leur foi, ont toujours su !

L’interprétation subjectiviste, avec ses trois variantes, est irrationnelle car en contradiction avec la physique (la science). Elle est aussi en contradiction avec la variante radicale de Bohr de l’interprétation (philosophique) de Copenhague, dont elle dérive pourtant. Selon la physique et l’interprétation de Copenhague, la réalité (matérielle) est indépendante de l’esprit.
Le matérialisme moniste moderne ne dit pas que l'univers est composé d'atomes séparés. Il n'existe que comme un tout. C'est la seule "réalité". C'est nous, les hommes, qui le divisons conceptuellement en parties auxquelles nous donnons un nom dont "atome" en est un. Il s'ensuit que les atomes (et les particules sous-atomiques) n'existent pas séparément mais seulement comme une partie de l'univers.

Cela ne veut dire que les atomes, les chaises, etc. ne sont qu’"une construction de l'esprit". Nous les construisons dans nos esprits des matériaux que nos sens rencontrent, en vue de mieux comprendre l'univers et survivre là-dedans. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre la physique quantique, comme une théorie (construction) pour expliquer une partie précise de l'univers. Toutefois l'univers externe (dont nous et nos esprits font partie) existe indépendamment de nos constructions conceptuelles.

Pour faire changer le monde il faut une approche rationnelle et scientifique, pas des mystifications "Nouvel Age".

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