mardi 24 mars 2009
Manifester contre le G20 ?
Diverses organisations appellent à une « mobilisation internationale » ce samedi, le 28 mars, « contre le Sommet du G20 » qui se tiendra à Londres le 1er avril (date qui s'avérera sûrement bien choisie !). Mais à quoi ça sert si elle ne s’accompagne pas d’une lutte pour l’instauration d’une société nouvelle et différente ? En effet, il est vain de s’agiter tous azimuts en tentant de traiter les effets sans s’attaquer aux causes profondes du mal.
Les partisans de la résistance pure et simple se divisent en deux groupes. Premièrement, les réformistes authentiques, qui n’ont aucun projet de société alternatif à proposer en lieu et place du capitalisme et qui se bornent à vouloir introduire quelques changements mineurs. Il s’agit des ONG, de groupes religieux et d’autres organisations comme le mouvement ATTAC. Pour se rendre compte de ce type de réformisme il suffit de lire ce que ATTAC-Québec propose que le gouvernement canadien devrait faire pour lutter contre la crise : établir un contrôle public des banques et du secteur financier ; éliminer les retraites par capitalisation boursière ; établir une fiscalité équitable ; investir massivement dans les services publics et dans les infrastructures ; etc., etc.
La seconde catégorie est composée de gens qui conçoivent uniquement la résistance pure et simple comme une tactique. On les reconnaît aisément, dans les manifestations, aux drapeaux rouges et aux portraits de Lénine qu’ils arborent, aux côtés de ceux de Trotski, de Mao ou de Che. En tant que léninistes, ils pensent que le commun des mortels est incapable d’imaginer une alternative au capitalisme, qu’il peut tout au plus résister à la détérioration progressive de son niveau de vie et que, de ce fait, il a besoin d’être dirigé par une minorité consciente, à savoir. . . eux-mêmes. Leur stratégie consiste à faire de l’encouragement à la résistance pure et simple un instrument de conquête du pouvoir. C’est dans ce but qu’ils ont créé des organisations-écrans, dénommées par exemple « Résistance globale » ou « Rèsistance internationale », qui rivalisent avec les réformistes authentiques par le manque d’ambition de leurs revendications. En réalité, ils proposent bien une solution de rechange au capitalisme privé, mais, s’agissant d’une version idéalisée du capitalisme d’Etat qui a existé autrefois en Russie, ce projet est loin d’être attrayant. Rien d’étonnant dès lors à ce qu’ils éprouvent le besoin de le déguiser.
Mais alors, quelle est la véritable alternative au capitalisme ? Le socialisme ! mais dans sa conception originelle, celle d’une société bâtie à l’échelle mondiale, dépourvue de frontières, fondée sur la propriété collective des ressources de la Terre et sur l’application universelle du principe « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ». Une telle société n’a jamais existé, et certainement pas en Russie ou en Chine ni sous aucun gouvernement « socialiste », social-démocrate ou de gauche. Cette société nouvelle reste à créer, et il est urgent d’oeuvrer en ce sens si l’on veut s’attaquer efficacement aux problèmes auxquels notre monde fait face aujourd’hui.
« Face à la crise, d’autres politiques s’imposent, au Canada comme ailleurs », dit ATTAC-Québec. Non, face à la crise, c'est une autre société mondiale qui s'impose.
Les partisans de la résistance pure et simple se divisent en deux groupes. Premièrement, les réformistes authentiques, qui n’ont aucun projet de société alternatif à proposer en lieu et place du capitalisme et qui se bornent à vouloir introduire quelques changements mineurs. Il s’agit des ONG, de groupes religieux et d’autres organisations comme le mouvement ATTAC. Pour se rendre compte de ce type de réformisme il suffit de lire ce que ATTAC-Québec propose que le gouvernement canadien devrait faire pour lutter contre la crise : établir un contrôle public des banques et du secteur financier ; éliminer les retraites par capitalisation boursière ; établir une fiscalité équitable ; investir massivement dans les services publics et dans les infrastructures ; etc., etc.
La seconde catégorie est composée de gens qui conçoivent uniquement la résistance pure et simple comme une tactique. On les reconnaît aisément, dans les manifestations, aux drapeaux rouges et aux portraits de Lénine qu’ils arborent, aux côtés de ceux de Trotski, de Mao ou de Che. En tant que léninistes, ils pensent que le commun des mortels est incapable d’imaginer une alternative au capitalisme, qu’il peut tout au plus résister à la détérioration progressive de son niveau de vie et que, de ce fait, il a besoin d’être dirigé par une minorité consciente, à savoir. . . eux-mêmes. Leur stratégie consiste à faire de l’encouragement à la résistance pure et simple un instrument de conquête du pouvoir. C’est dans ce but qu’ils ont créé des organisations-écrans, dénommées par exemple « Résistance globale » ou « Rèsistance internationale », qui rivalisent avec les réformistes authentiques par le manque d’ambition de leurs revendications. En réalité, ils proposent bien une solution de rechange au capitalisme privé, mais, s’agissant d’une version idéalisée du capitalisme d’Etat qui a existé autrefois en Russie, ce projet est loin d’être attrayant. Rien d’étonnant dès lors à ce qu’ils éprouvent le besoin de le déguiser.
Mais alors, quelle est la véritable alternative au capitalisme ? Le socialisme ! mais dans sa conception originelle, celle d’une société bâtie à l’échelle mondiale, dépourvue de frontières, fondée sur la propriété collective des ressources de la Terre et sur l’application universelle du principe « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ». Une telle société n’a jamais existé, et certainement pas en Russie ou en Chine ni sous aucun gouvernement « socialiste », social-démocrate ou de gauche. Cette société nouvelle reste à créer, et il est urgent d’oeuvrer en ce sens si l’on veut s’attaquer efficacement aux problèmes auxquels notre monde fait face aujourd’hui.
« Face à la crise, d’autres politiques s’imposent, au Canada comme ailleurs », dit ATTAC-Québec. Non, face à la crise, c'est une autre société mondiale qui s'impose.
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