lundi 18 janvier 2010
Attention des élections approchent
Entre chaque élection, nos « responsables » politiques ont plusieurs années pour mettre fin au chômage, à la précarité, à la pauvreté, à l’insécurité ou à la pénurie de logements. Pourtant, au cours du 20ème siècle, tous les gouvernements de toutes tendances se sont engagés à « résoudre » ces problèmes… sans jamais y parvenir.
Bien sûr, lors de chaque reprise économique, l’amélioration de la situation de l’emploi peut amener les salariés à penser qu’ils ont choisi le bon candidat aux dernières élections. Mais cette illusion ne dure que le temps… de cette reprise économique, justement. Pense-t-on sérieusement que si un gouvernement quelconque n’avait trouvé la méthode lui permettant d’éliminer les problèmes une fois pour toutes, il ne serait trop content de l’appliquer, ne serait-ce que pour s’assurer la victoire aux élections suivantes ?
En effet, le caractère récurrent, mais aussi planétaire, de nos problèmes met en lumière le fait qu’ils font partie intégrante du système social qui s’étend sur le monde – le capitalisme – et que les gouvernements, pas même ceux des pays les plus puissants, ne sont ni à l’origine de ces problèmes ni capables de les résoudre.
La raison en est bien simple : les entreprises et les richesses naturelles sont monopolisées par une petite partie de la population – la classe capitaliste – au profit exclusif de laquelle elles sont inévitablement gérées. Et ce que signifie l’appropriation des moyens d’existence de la société par la petite minorité capitaliste, c’est que les entreprises produisent des biens et des services, non dans le but de satisfaire les besoins individuels et collectifs (ils ne peuvent pas être satisfaits dans le cadre de ce système !) des membres de la société, mais dans le but de satisfaire les seuls besoins rentables, c’est-à-dire les besoins des seuls consommateurs qui sont susceptibles de rapporter un profit à la minorité possédante.
Or, aucune réforme quelle qu’elle soit ne remet en cause la propriété privée des moyens de production et de distribution des richesses sociales par cette minorité dominante et parasite ; aucune réforme ne le pourrait d’ailleurs pas puisqu’elle serait aussitôt sanctionnée par une vague de délocalisations.
De toute évidence, le capitalisme est un système qui, par définition, ne peut fonctionner que dans l’intérêt des capitalistes ; il nous démontre d’ailleurs tous les jours qu’il ne peut apporter aux salariés le bien être et la tranquillité, si l’on exclue la fameuse parenthèse (d’ailleurs bien refermée) des « Trente Glorieuses », qui, ne l’oublions pas, ne furent ni trente ni glorieuses pour tout le monde. D’ailleurs, qui osera prétendre que nous vivons dans le meilleur des mondes possibles ? Qui rêve de léguer à ses enfants un monde où règnent l’inégalité, la précarité, la violence, le chômage ou, pour ceux qui ont la « chance » d’avoir un emploi, la menace permanente de se retrouver sans travail ? Qui encore peut ignorer les millions de victimes annuelles de la famine et des guerres, faisant, d’ailleurs, du capitalisme le plus criminel des régimes ?
Pourtant, à chaque élection, les salariés refusent de tirer les leçons du passé et, en votant « gauche » ou « droite », votent capitaliste, portant ainsi au pouvoir des partis chargés de défendre les intérêts de leurs ennemis et de perpétuer le capitalisme et ses innombrables problèmes, un système qui permet à une minorité parasite de vivre dans le luxe et l’oisiveté et contraint la majorité travailleuse à une vie faite d’incertitude.
Instruits des erreurs passées, et soucieux de ne pas les reproduire, les socialistes refusent de tomber dans l’utopie réformiste et proposent donc, comme seule solution réaliste et immédiate, l’établissement de la propriété sociale (d’où le nom de socialisme) des moyens d’existence de la société, de manière à assurer leur gestion par (et, donc, dans l’intérêt de) la collectivité tout entière.
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