lundi 30 août 2010
L'utopie ou le chaos ?
Pour abolir la guerre, la menace de la guerre et les armements de toutes sortes il faut que tout ce qui se trouve sur la Terre et dans la Terre devienne l'héritage commun de l'humanité entière. La production se fera alors pour la seule satisfaction des besoins humains et non plus pour la vente et le profit et le principe « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » sera mis enfin en application.
Autrement dit, on ne mesurera plus la contribution que chaque individu apportera ä la production (ce qui n'est d'ailleurs pas possible même de nos jours puisque le travail de production est déjà socialisé, c'est-à-dire que c'est un processus collectif), mais chacun contribuera de son mieux, comme il pourra ou comme il voudra et aura libre accès à tout ce qu'il lui faudra pour vivre, sans paiement d'aucune sorte.
Cette idée n'est pas notre invention mais au contraire c'est un rêve aussi vieux que l'humanité elle-même depuis la disparition du « communisme primitif ».
L'abolition de l'argent, une société non marchande, voilà ce que c'est que le communisme, ou le socialisme si l’on veut, peu importe le nom, bien que ces deux termes aient été tellement galvaudés qu'on est parfois tenté de les abandonner.
Une société sans argent (non seulement sans argent, bien sûr, mais aussi sans troc, sans salaires, sans profits, sans banques) est dans la logique des choses puisqu'on a déjà une production qui est collective et capable de produire une abondance pour tous. Une telle société serait une société véritablement humaine où les rapports s'établiraient entre êtres humains et non entre vendeurs et acheteurs, employeurs et salariés, gouvernants et gouvernés, meneurs et menés.
Une telle société se fait parfois traiter d'utopie. Mais pourquoi avoir peur de ce terme ? Il n'y a aucune solution aux problèmes sociaux d'aujourd'hui dans le cadre du capitalisme et il faut donc pouvoir imaginer une société différente qui sera une véritable solution de remplacement. Le choix, c'est indubitablement entre l'utopie ou le chaos.
Autrement dit, on ne mesurera plus la contribution que chaque individu apportera ä la production (ce qui n'est d'ailleurs pas possible même de nos jours puisque le travail de production est déjà socialisé, c'est-à-dire que c'est un processus collectif), mais chacun contribuera de son mieux, comme il pourra ou comme il voudra et aura libre accès à tout ce qu'il lui faudra pour vivre, sans paiement d'aucune sorte.
Cette idée n'est pas notre invention mais au contraire c'est un rêve aussi vieux que l'humanité elle-même depuis la disparition du « communisme primitif ».
L'abolition de l'argent, une société non marchande, voilà ce que c'est que le communisme, ou le socialisme si l’on veut, peu importe le nom, bien que ces deux termes aient été tellement galvaudés qu'on est parfois tenté de les abandonner.
Une société sans argent (non seulement sans argent, bien sûr, mais aussi sans troc, sans salaires, sans profits, sans banques) est dans la logique des choses puisqu'on a déjà une production qui est collective et capable de produire une abondance pour tous. Une telle société serait une société véritablement humaine où les rapports s'établiraient entre êtres humains et non entre vendeurs et acheteurs, employeurs et salariés, gouvernants et gouvernés, meneurs et menés.
Une telle société se fait parfois traiter d'utopie. Mais pourquoi avoir peur de ce terme ? Il n'y a aucune solution aux problèmes sociaux d'aujourd'hui dans le cadre du capitalisme et il faut donc pouvoir imaginer une société différente qui sera une véritable solution de remplacement. Le choix, c'est indubitablement entre l'utopie ou le chaos.
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6 commentaires:
L'imaginer, ça n'est pas très compliqué. Mais la question à mille euros est: comment y parvenir? Le chemin est long et ça ne m'étonnerait pas qu'on lui tourne le dos.
Magnifique projet de société, cependant. Bien sûr.
Par ailleurs, pour répondre au "on a déjà une production qui est collective et capable de produire une abondance pour tous", je dirais que ce n'est pas démontré : avant de parler de société d'abondance, il faudrait défalquer les ravages de la pollution et notre incroyable gaspillage d'énergie et de matières premières. Une société communisme mettrait naturellement fin à un certain nombre de ces inconvénients mais cela suffira-t-il?
Bonjour,
J'écris actuellement un essai qui décrit la Terre dans un futur proche, qui part sur un synopsis de quelques survivants sur une Terre à nouveau vierge. Le but du livre est évidemment de poser les bases d'une nouvelle société, dont l'argent est le grand absent. L'économie (car il en faut une) est gérée très différemment de ce que vous voulez dans votre concept.
Je pense qu'il est trop aisé de se reposer sur la bonne volonté des gens pour produire des ressources. Dans la société que j'ai imaginé, c'est un contrat entre le citoyen et la société, il contribue à son fonctionnement en travaillant (peu comparé à de nos jours) et elle le lui rend par la gratuité complète. Autrement, c'est la paresse qui nous guette, combien seront tentés de ne rien produire et de ne pas contribuer ? Beaucoup, et combien le feront ? Trop. Trop en tout cas pour ensuite permettre à l'entière humanité de vivre sur la seule production de volontaires, qui lassé de trimer quand d'autres ne font rien, lassés d'être exploité par l'inéquité, voudront retourner à un système monétaire et amoral : le capitalisme.
En tout cas je suis de tout coeur avec votre mouvement, qui devrait faire plus parler de lui. Mais avant peut-être, glisser de l'utopie vers le réalisable, car personnellement, bien que partageant la majorité de mes principes avec les votres, j'estime que ce n'est qu'une utopie parce que les consciences ne sont pas prêtes.
Et c'est à nous de les faire changer.
"Dans la société que j'ai imaginé, c'est un contrat entre le citoyen et la société, il contribue à son fonctionnement en travaillant (peu comparé à de nos jours) et elle le lui rend par la gratuité complète". C'est effectivement la même chose que « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » sans un contrat formel.
« Autrement, c'est la paresse qui nous guette » Mais pourquoi ? Dans une société libre, faudrait-il vraiment contraindre les gens à travailler ?
@Mondialiste
Une société libre a, selon mon point de vue, besoin de quelques contraintes si elle veut être pérenne. Sans ce contract entre le citoyen et la communauté, si le citoyen est libre de glander, nous connaissons tos trop bien la nature humaine pour sincèrement croire que la production des quelques courageux bénévoles suffira à nourrir cette quantité de citoyens qui ne feront rien parce qu'ils le peuvent.
Toutes les autres libertés ont ce prix, ils sont libres de tout, sauf de ne pas aider à faire que leurs libertés durent.
Voici ce que le "socialiste libertaire" Domela Nieuwenhuis a écrit sur cette question en 1895:
"Il est impossible de donner une formule plus simple et meilleure que : "chacun donne selon ses forces ; chacun reçoit selon ses besoins". Et ceci ne suppose nullement une réglementation, individuelle ou collective, qui détermine les forces et les besoins. Chacun, mieux que n'importe qui, peut déterminer ses forces et quand nous supposons que dans une société communiste chacun sera bien nourri et éduqué il est clair qu'un homme normalement développé mettra ses forces à la disposition de la communauté sans y être contraint. Dès qu'il y a contrainte, elle ne peut avoir qu'une influence néfaste sur le travail".
"Mais que ferez-vous des fainéants, des insoumis? nous dit-on.
"En premier lieu, leur nombre sera restreint dans une société où chacun pourra travailler selon son caractère et ses aptitudes, mais s'il en reste encore, je préférerais les entretenir dans l'inaction plutôt que d'employer la force envers eux. Faites-leur sentir qu'ils ne mangent en réalité que du pain de miséricorde car ils n'aident pas à la production, faites appel à leur amour-propre, à leur sentiment d'honneur, et presque tous deviendront meilleurs ; si, malgré tout, quelques-uns continuaient une vie aussi déshonorante, ce serait la preuve d'un état maladif qu'on devrait tacher de guérir par l'hygiène".
(F. Domela Nieuwenhuis, Socialisme libertaire et socialisme autoritaire).
Intéressant.
J'aimerais voir ce système fonctionner dans une communauté totalement indépendante. En tout cas j'espère le voir avant la fin. Ou ma fin.
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