lundi 3 mai 2010

Ni marché ni plan d'Etat

Normalement on présume la possibilité de deux systèmes économiques seulement, l'un basé sur l'échange libre des biens et services et l'autre sur le transfert forcé des biens et services, ce que l'on appelle, respectivement, le Marché et le Plan (que l’on pourrait également appeler le capitalisme privé et le capitalisme étatique). Ce point de vue ignore totalement une troisième façon de transférer les biens et services - donner et recevoir librement et gratuitement - donc l'existence d'une troisième possibilité, un système économique qui ne serait basé ni sur le Marché ni sur le Plan, mais sur le Don.

Grâce à la technologie moderne, une telle économie ne serait pas basée sur des dons faits directement entre particuliers, mais ce serait une économie dans laquelle chaque membre de la société donnerait son travail à la société entière (c'est à dire à tous collectivement) et recevrait gratuitement de la société les biens et services nécessaires à ses besoins.

Est-ce qu'une économie dans laquelle les gens travaillent volontairement pour produire les biens et les services dont ils se servent librement et gratuitement selon leurs besoins - qu'eux-mêmes déterminent - (plutôt que sur l'achat et la vente ou que sur la planification d'Etat) serait réalisable ? Tout système économique, en tant que système de transfert de biens et services, doit être capable de résoudre deux problèmes cruciaux : la motivation (essentiellement l'incitation à travailler) et l'information (sur les produits et services requis et la meilleure façon de les fournir).

Quant à la motivation, il n’est pas trop difficile à réfuter le préjugé selon lequel une société où le travail serait volontaire et les biens gratuits ne fonctionneraient pas à cause de la nature avide, paresseuse, égoïste et agressive des hommes. Il y a assez de preuves sociologiques et anthropologiques démontrant bien qu'il n'y a rien dans la structure biologique et psychologique de l'homme qui puisse l'empêcher de coopérer dans l'intérêt général.

Quant à l'information, l'information principale nécessaire serait de savoir ce que les gens veulent, et ceci ne présente pas problème. Il suffit d'enregistrer ce que les gens choisissent de prendre pendant un certain temps ou tout simplement de le leur demander dans des enquêtes de sondage. Le choix des méthodes de production à utiliser pour fournir les biens et services afin de satisfaire ces besoins constitue un problème plus complexe. Des calculs seraient toujours nécessaires, mais on pourrait les faire en nature; ils seraient donc techniques, réalisés en quantités physiques tout en tenant compte des considérations sociales telles que les conditions de travail et la pollution.

Un monde sans argent est donc tout à fait réalisable. Il suffit qu’une majorité le veuille !

2 commentaires:

Unknown a dit…

il suffirai de fiches d'année de travaille pour les voiture et le logement
une carte de travailleur pour les produit du ménages
et gratuité sur les périssable

Unknown a dit…

www.politiquesocial.fr.ht