Quelle société voulons-nous ?
(‘R’, Arlon, Belgique, 1980)
La société pour laquelle nous luttons doit permettre l’émancipation de l’individu au sein de la collectivité. Les discriminations/ségrégations d’âge et de sexe n’existeront plus. Chacun est reconnu en tant qu’individu. Ce socialisme n’a rien à voir avec Claes, Leburton, Brejnev, Helmut Schmitt, Hua guo Feng . . .
Nous refusons les « socialismes » autoritaires, nationalistes, bureaucratiques ; quelle forme que ce soit de gouvernement sur le peuple est malsaine, l’autorité n’a de sens que si elle mène à l’autonomie et non à la dépendance.
Cela implique la disparition des classes sociales ainsi que les catégories « intellectuelles » et « manuelles » qui se fondent l’une dans l’autre. Ce système implique l’abolition de la propriété privée (ex. : propriété commerciale, industrielle. . . ) qui se transforme en propriété de la communauté et non de l’état. L’esprit de la propriété est également à abolir.
Le contrôle des moyens/instruments de production/distribution doit être fait par, et donc pour, la collectivité entière. Il en sera donc fini du profit financier, seule loi de l’économie, ainsi que de la sacro-sainte rentabilité.
Travailler pour un salaire, ce n’est pas du socialisme. Le salariat et l’argent sont abolis et le principe de la répartition des biens de la communauté se fait en fonction des besoins de chacun. La société doit être guidée par l’impératif des besoins réels des gens et non pour en retirer un profit. Nous entendons par besoins réels : nourriture, habillement, logement, loisirs, besoins de créativité, services. . .
Partout, chacune et chacun doit y avoir accès.
Cette société repose sur le pouvoir populaire qui s’exprime à travers les groupes de base (quartiers, usines, chantiers, fermes. . . ) Exemple : les propositions de ces groupes sont centralisées par des conseils élargis, composés de techniciens qui apportent les modifications nécessaires pour éviter désordre et confusion dans la production et rendre compatibles les volontés des divers groupes de base. Ensuite, ces propositions doivent retourner à la base pour y être rediscutées ou approuvées de façon à ce quelle en garde toujours le contrôle et la responsabilité de son application.
Nous sommes donc pour une société qui ne délègue pas.
Les institutions (ex : famille, école, églises,. . . ) sont des agents de transmission de l’idéologie traditionnelle et nous devons les repenser de façon critique et fondamentale. Epinglons ici la contrainte religieuse, l’imposture des religions organisées.
Une société sans rivalité, sans frontière ; une société de fraternité internationale, c’est possible. . . mondialement.
lundi 26 juillet 2010
Ils ont raison (3)
samedi 10 juillet 2010
« La prise au tas »
On dit que « la prise sur le tas » — c’est-à-dire, la gratuité généralisée, partie intégrante de la société socialiste « est un « fantasme ». Pourquoi ? A cause (on aurait pu le deviner) de la « nature humaine » ! On nous accuse de vouloir changer cette nature et de créer un « Homme Nouveau». Pas nous, en tout cas. Nous sommes d’accord que « le socialisme doit se construire avec les gens que nous côtoyons tous les jours », ou plutôt que ce sont les gens ordinaires d’aujourd’hui, dont nous sommes, qui vont instaurer le socialisme. Ils vont le faire, non pas pour réaliser un quelconque principe philosophique ni en cherchant à établir une société idéale, mais — simplement et précisément — pour créer un cadre dans lequel ils peuvent résoudre les problèmes concrets qu’ils doivent subir au sein de, et à cause de, la société capitaliste, basée sur le monopole de classe sur les moyens de production et des lois économiques qui imposent la recherche des profits comme objectif prioritaire. Ce cadre, c’est la situation où les moyens de production seront devenus l’héritage commun de toute l’humanité, permettant ainsi à la production d’être orientée directement vers la satisfaction de besoins humains.
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