dimanche 22 février 2009

Le socialisme est planétaire

Ceux qui produisent les richesses du monde n'ont pas de patrie. Ils ont un intérêt commun, qui est le socialisme, indépendamment de la langue qu'ils parlent, de la couleur de leur peau, ou de l'endroit où ils vivent.

Les ressources du globe sont depuis longtemps plus que suffisantes pour nourrir, loger et vêtir tous les habitants de la planète. L'obstacle à l'abondance n'a pas de causes techniques mais des causes sociales. C'est la propriété par une classe sociale des moyens de production et l'utilisation qu'en fait cette même classe pour réaliser des profits et non pour satisfaire les besoins des hommes, qui entravent l'avènement de l'abondance.

L'unique objectif du Mouvement pour le Socialisme Mondial est le socialisme, l'abolition du capitalisme sous toutes ses formes et sous tous les cieux et son remplacement par le socialisme. Le socialisme n'existe encore nulle part au monde et ne saurait exister quelque part sans exister partout. Il n'a jamais existé que dans sa forme primitive (en société de pénurie) et doit succéder au capitalisme (en société d'abondance).

Lorsqu’une majorité voudra le socialisme, en ayant compris ce que signifie le socialisme, nous saurons que l'avenir est pour demain. La règle de l'Humanité est aujourd'hui la contrainte et le capitalisme. La règle, demain, doit être et sera, pour l'Humanité, le socialisme et la liberté.

lundi 16 février 2009

Le chômage nécessaire au capital

Comme Ousmane Sembene l'explique dans Les Petits Bouts de Bois de Dieu quant au Sénégal, des Africains se sont trouvés contraints à vendre leur force de travail aux envahisseurs européens. De fait, une armée de réserve salariale s'est constituée au bénéfice de la classe dominante (et possédante) imposée.

L'armée-de-réserve salariale dépasse un peu partout, dans les grands pays industrialisés, le million officiellement. Du vivant de Marx, une telle « armée » existait si bien que ce dernier a pu l'analyser et l'expliquer clairement.

Une telle « armée » existe à présent, partout, y compris en Chine. Le nombre, la proportion des sans-emploi, ne cesse de croître dans cette France dont les gouvernants éprouvent tout de même le besoin de pousser à l’accroissement de la population. Que diable n'expliquent-ils pas :

« Nous sommes les gérants d'un système basé sur le profit ; le profit est la différence entre la richesse produite par le salariat et la richesse consommée par lui ; pour augmenter les profits, il faut comprimer les salaires ; pour contenir les salaires, il faut une densité de demandeurs d'emploi susceptibles d’être perçue comme une réelle menace pour les salarié-en-poste. Il ne peut pas y avoir de maîtres sans esclaves, d'où notre besoin de beaucoup d'esclaves-de-rechange ».

Alors, les choses étant claires, nous serions clairement compris en expliquant :

« Il ne peut pas y avoir d'esclaves sans maîtres, d'exploités sans exploiteurs ; abolir le salariat = abolir l'exploitation et l'aliénation du travail = abolir le capitalisme. Tous les leaders sont du venin : nous avons besoin de l'émancipation de tous pour le bonheur de chacun, de n'être plus les bêtes du cheptel menées par des bergers (de gauche, de droite, du centre et du milieu) et gardées par des chiens de berger. Nous ne voulons plus être les boeufs qui produisent des veaux pour la boucherie, ne voulons plus être ces vaches-à-lait auxquelles des éleveurs mesurent l'herbe.. . Nous aspirons à être enfin nos propres maîtres sans aucune sorte de discrimination, des humains sur la Terre ».
D.G.V.

mercredi 11 février 2009

L'Iran il y a 30 ans

A Téhéran le régime marque le 30e anniversaire de la « révolution islamique » contre le Shah. Regardez ici pour voir ce que nous en avons dit à l'époque.

Nouveau Parti réformiste

Le weekend passé la LCR s'est dissoute et à sa place est apparu le « Nouveau Parti anticapitaliste » (NPA).

La LCR était une organisation trotskiste, c'est-à-dire une organisation qui se voyait comme un parti d'avant-garde destiné à mener la classe travailleuse vers le socialisme (mais en réalité vers le capitalisme d'État, comme Lénine, Trotski et le parti bolchevique l'ont fait en Russie). Pour essayer de mobiliser des travailleurs derrière lui il leur offrait un programme de réformes attrayantes mais souvent irréalisables au sein d'une société capitaliste, encourageant ainsi des illusions réformistes.

On verra si, oui ou non, le NPA sera la LCR sous une autre forme, une simple manipulation par des trotskistes en vue d’attirer une clientèle. En tout cas c'est déjà clair, d'après son programme (nationalisations, préservation du salariat, des banques, de l'argent, etc.), que le NPA est, lui aussi, un parti réformiste et capitaliste d'Etat. Un nom plus approprié aurait été "Nouveau Parti antilibéral".

lundi 9 février 2009

En finir avec l’Etat

Qu'est-ce qui s'oppose à l'avènement du socialisme?

Il y a bien sûr la force de l'État. Ne craignons donc pas de développer la signification de l'« État » au cours de nos conversations et exposés. Conseillons la lecture de L'origine de la propriété privée, de la famille et de l'Etat d'Engels. N'hésitons pas à répandre cet ouvrage.

Il y a aussi l'ignorance où la majorité des exploités sont de ce qu'est le socialisme ou même le capitalisme. Il faut comprendre la cause de cette ignorance et y porter remède.

Il est nécessaire de redire que le système économique de production en vue du profit est le capitalisme ; que ce système ne se conçoit pas sans l'exploitation de l'homme par l'homme, sans la concurrence entre individus et groupes, sans le vol du travail humain par les riches parasites.

Il faut aussi admettre que le capitalisme continuera à régner sur la planète aussi longtemps qu'il n'aura pas été remplacé par un système économique d'un stade plus évolué, plus humain. Le système futur qu'Engels et Marx ont appelé alternativement socialisme et communisme ne peut être imposé par un groupe avec quelque chance de réussite. Il est indispensable qu'il soit d'abord voulu par les travailleurs du monde entier et donc universellement compris. Ce système dans lequel il s'agira de produire pour la satisfaction des besoins, s'appelle le socialisme. Peu importe d'ailleurs que d'autres l'appellent communisme ou anarchisme. Ce n'est pas le vocabulaire technique qui importe, c'est le but poursuivi, dans l'intérêt du genre humain.

Ce système, s'il est effectivement bénéfique pour le peuple, sera voulu par le peuple dès qu'il sera compris du peuple.

Il n'est pas nécessaire qu'une minorité pensante dirige la classe travailleuse. C'est ce que nous avons déjà à Paris, à Londres, à Prague, à Moscou, à Pékin, à La Havane. C'est ce que nous avons déjà à Alger, à Tel-Aviv, à Washington, à Dakar, au Cap. La minorité dirigeante actuelle a été, elle aussi, alliée au peuple a un moment donné. Elle a ensuite pris avantage de ce qu'elle était l'« élite » pour imposer au peuple son autorité. La révolution par l'élite conduira inéluctablement au gouvernement par l'élite.

Le passage du capitalisme privé au capitalisme d'Etat ne libère pas la classe travailleuse. Ceux qui produisent continuent à ne pas posséder les moyens de production. La propriété change de mains et les exploités demeurent exploités. Mettre fin à la propriété privée, c'est en finir avec l'existence même de l'Etat, qu'il soit capitaliste ou prétendument socialiste. C'est organiser la société pour pourvoir à la satisfaction des besoins du genre humain. C'est instaurer le socialisme.

lundi 2 février 2009

Le PS, Sarkozy et la crise

Comme tout le monde le sait, il y a en ce moment une crise économique en France. C'est en fait une crise mondiale, mais le PS prétend quand même qu'elle est « made in France ». D'après son analyse, cette crise n'est pas le résultat naturel du fonctionnement normal du capitalisme mais de la politique du gouvernement. A Paris le 29 janvier, lors de la journée d’action de ce jour-là, la première secrétaire du PS, Martine Aubry a critiqué la politique du président Sarkozy en disant :

« Aujourd'hui, on a un président qui persiste et signe alors qu'il nous a déjà menés à la récession avec sa politique, avant même que la crise financière n'arrive. »
Nous ne sommes pas partisans de Sarkozy (loin de là, bien sûr) mais nous devons signaler que son gouvernement n'est pas coupable de ce dont Aubry l'accuse. Il ne gouverne pas l’économie ; c'est plutôt l’inverse qui se produit. Les actions de son gouvernement sont déterminées par le fonctionnement de l'économie capitaliste ; leur politique n'est qu'une réaction à des événements économiques qui échappent à leur contrôle.

Aubry, cependant, veut encourager l'illusion que c'est le gouvernement qui contrôle l'économie, pour justifier le point de vue du PS selon lequel, pour résoudre les problèmes des travailleurs, il suffit de changer de gouvernement et d'adopter une politique économique différente. Selon sa logique, comme le Président Sarkozy nous a « menés à la récession », un autre gouvernement pourrait la faire disparaître en poursuivant une autre politique.

La politique qu’elle préconise, c’est de « de combattre la crise en relançant la consommation, l’investissement, l’aide aux petites et moyennes entreprises ». Rappelons à cet égard que le PS au gouvernement a déjà essayé cette politique sous Mitterrand après 1981 — avec des résultats ignominieux mais à prévoir (et prévus par ceux qui comprennent comment le système capitaliste fonctionne). Voir Rebelotte. L'histoire a démontré maintes fois que l'on ne peut faire fonctionner le capitalisme autre qu'un système de profit qui engendre tout normalement des crises de temps en temps.

Ce n’est pas Sarkozy et son gouvernement qui sont responsables pour la crise. C’est le capitalisme qui l’a engendrée. Ce qu’il faut donc, ce n’est pas changer de politique ni même de gouvernement — cela ne ferait aucune différence — mais d’en finir complètement avec le capitalisme. C’est le seul moyen d’éviter les crises, dans lesquelles se trouve le scandale obscène de ressources inutilisées à côté des besoins insatisfaits.

Ce qu'il faut, c'est que les ressources productives deviennent l'héritage commun de toute la communauté et, la production pour le profit abandonnée, qu'on les utilise pour satisfaire les besoins du peuple directement. En un mot, le socialisme.