samedi 16 novembre 2013
Comment rendre l’argent superflu ?
jeudi 17 octobre 2013
Travail libre ou emploi salarié ?
La suppression des activités industrielles et commerciales et des administrations inutiles, dangereuses ou gaspilleuses d’énergie permettra de réduire de manière considérable le nombre d’heures de travail nécessaires au bon fonctionnement de la société et d’alléger la charge du travail utile. Dans ces conditions, la pénibilité de certaines tâches s’en trouvera très réduite… sans oublier que, assurés de travailler, non plus pour un patron, mais dans leur propre intérêt, individuel et collectif, les membres de la société d'abondance ne considéreront plus le travail de la même manière car celui-ci perdra beaucoup de son caractère ingrat et rebutant.
Ainsi, les gens n’aiment pas le « travail » aujourd’hui parce que c’est essentiellement de l’« emploi », c’est-à-dire du travail effectué pour et dans l’intérêt de quelqu’un d’autre, l’employeur. Ce n’est donc pas un travail destiné à être intéressant ni gratifiant. Au contraire, l’employeur n’en a rien à faire s’il est répétitif, ennuyeux ou même, parfois, dangereux ; ce qui l’intéresse, c’est que le travail de son employé lui rapporte de l’argent.
De leur côté, ces mêmes travailleurs, qui sont rebutés à l’idée d’aller travailler pour un patron, sont prêts à passer du temps, à « travailler » dur parfois, pendant leur temps de loisirs, pour faire du jardinage ou le ménage, réparer leur voiture, aménager leur logement, bricoler, aider leurs enfants à faire leurs devoirs ou s’investir dans une association, c’est-à-dire à faire quelque chose qu’ils estiment utile, nécessaire, intéressant, gratifiant, épanouissant ou bénéfique.
Il en sera de même dans la société socialiste, où la relation exploiteur-exploité et le profit ayant disparu, les membres de la société auront la possibilité de travailler dans l’activité qui les intéresse le plus ou qui correspond le mieux à leurs capacités. Ce n’est donc pas le travail en tant que tel qui représente un problème, mais les conditions dans lesquelles s’effectue ce travail.
Dans une société socialiste l’activité productive prendra la forme d’une activité librement choisie, entreprise par les êtres humains en vue de produire les choses dont ils ont besoin pour vivre et apprécier la vie. Le travail productif nécessaire de la société ne sera pas effectué par une classe de salariés employés, mais par tous les membres, chacun coopérant selon ses capacités pour produire les choses nécessaires à la satisfaction des besoins individuels et communautaires. Le travail ne peut qu’être volontaire car il n’y aura pas de groupe ou d’organe social capables de forcer les gens au travail contre leur volonté.
samedi 14 septembre 2013
L’alternatif
Malheureusement, cette conscience mondiale ne va pas assez loin et s'arrête à exiger la mise en place d'un gouverne ment mondial ou d'organismes mondiaux pour traiter des problèmes de l'environnement sans changer le fondement capitaliste de la société. C'est pourquoi les solutions qu'ils proposent ne peuvent être au mieux que des palliatifs; ils traitent des effets, laissant la cause — le monopole des ressources mondiales par une seule partie de la population humaine et la production de biens en vue du profit — intacte.
Pour nous il ne suffit pas d'avoir une admi nistration mondiale. Tout ce qui est dans et sur la terre doit aussi devenir le patrimoine commun de toute l'humanité. Seulement sur cette base-là, libérée des intérêts du capitalisme, l'humanité peut-elle rationnellement traiter la question de sa relation avec le reste de la Nature. La produc tion des richesses serait alors sous la direction démocratique sociale et serait actionnée non seulement pour faire face aux besoins, suivant le principe « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », mais aussi de protéger l'environnement et de préserver intelligemment les ressources.
samedi 17 août 2013
Et les actes antisociaux ?
Dans notre société par contre les actes antisociaux ont pris de telles proportions que beaucoup de gens sont tentés d'en attribuer la cause à la nature humaine. Comme d'autre part le système social dans lequel nous vivons s'est étendu pratiquement au monde entier, on trouve un peu partout les mêmes manifestations criminelles, et l'on en tire la même conclusion erronée : « voilà : même violence, mêmes crimes ici et là — ce doit être la faute de la nature humaine ». On devrait plutôt dire : « même système social partout, même division en deux classes où l'une possède pratiquement tout et l'autre pratiquement rien, même système du salariat, même besoin de la police et de l'armée pour maintenir le statu quo et protéger la propriété de la classe possédante — et donc mêmes réactions violentes chez ceux qui, dans cette société, pour une raison ou pour une autre arrivent moins bien que d'autres à supporter leurs mauvaises conditions de vie ».
Cela dit, s'il y avait, dans un monde socialiste, des problèmes d'ordre antisocial, ce serait aux membres de cette société de les résoudre selon chaque cas particulier. Ce qui est sûr c'est que la répression policière ne résout rien comme le montrent nos prisons plus pleines que jamais.
lundi 15 juillet 2013
Le socialisme: rêve ou réalité ?
Il y a en réalité, deux sortes de rêves et deux sortes de rêveurs. Certains rêves sont de simples rêveries sans forme précise et qui ne mènent jamais à la moindre action, alors que d'autres sont si nets et si forts dans l'esprit du rêveur que celui-ci cesse de rêver pour se mettre à agir afin que son rêve devienne réalité. Ce genre de rêve est un des grands motivateurs de l'humanité et se trouve à l'origine de la plu part des grandes réalisations. Le travail humain fait le reste.
Imaginons deux êtres humains dans un passé plus ou moins lointain, allongés tranquillement au bord d'une rivière et regardant passer les oiseaux au-dessus de leur tête. Leur rêverie suit le vol des animaux ailés et l'un d'eux s'exclame soudain : « Ça doit être drôlement bien de voler, comme ça, dans le ciel et de voir le monde d'en haut ». L'autre répond : « A quoi bon penser à ça ? Tu te vois voler avec tes bras et tes jambes et ta grosse tête ? Ce n'est pas dans ta nature de voler et tu n'as qu'à t'y résigner. » Mais dans l'esprit de celui dont l'imagination est la plus forte, le rêve a pris racine et les mots « comment faire ? » se sont formés silencieusement sur ses lèvres. Ce rêve, comme tant d'autres, naîtra dans d'autres esprits, se transmettra, et même si au XVe siècle, Léonard de Vinci ne pouvait encore que dessiner d'ingénieuses machines à voler, il ne perdait pas pour autant son temps, car aujourd'hui l'être humain vole plus haut, plus vite et plus loin que n'importe laquelle des créatures ailées. Malgré le fait que la « nature humaine » n'était pas de voler.
Mais la « nature humaine » n'est pas une donnée fixe. Elle semble limiter énormément l'être humain mais celui-ci, par son travail physique et intellectuel crée, à chaque moment de son histoire, de nouvelles conditions qui ouvrent la porte à de nouvelles idées qui à leur tour font entrevoir de nouvelles possibilités et naître de nouveaux rêves. Les forces naturelles, autre fois toutes-puissantes ne jouent plus qu'un rôle secondaire dans le destin de l'humanité et elles sont aujourd'hui remplacées, en particulier dans les pays développés du monde par les forces sociales et économiques, elles-mêmes crées par l'activité humaine.
Si les hommes et les femmes se considèrent compétitifs, agressifs, paresseux, égoïstes et donc incapables de vivre dans un système social tel que le socialisme, c'est parce que le système social dans lequel ils vivent fait ressortir en eux ces qualités. Ce système est lui-même basé sur l'égoïsme (nécessité absolue de l'accumulation du capital), la compétition (rivalité entre possesseurs de capital), l'agression (nécessité d'étendre et de défendre marchés et sources de matières premières), la paresse (la classe possédante et donc dominante n'a pas besoin de travailler et le fait de ne pas travailler devient un des critères du succès).
Ce qui s'oppose à une transformation radicale du système social ce n'est donc pas la « nature humaine », mais la prise de conscience, de la part de la majorité des travailleurs, hommes et femmes, du fait que ce sont eux qui créent, par leur travail, les conditions matérielles et sociales dans les quelles ils vivent et qu'il est donc en leur pouvoir de les changer s'ils le désirent.
Pourquoi cette prise de conscience ne se fait-elle pas en masse, dans toute société, ou du moins dans tous les pays avancés du monde ? Pourquoi les gens ne décident-ils pas de mettre fin à leurs difficultés matérielles et psychologiques en créant des conditions qui auront désormais pour but l'intérêt et le bonheur de l'humanité ? Il y a à cela une raison très simple. Le système actuel profite matériellement à une partie de notre société et cette partie, bien que très petite (environ 5 %) a le pou voir, grâce à son monopole des médias, d'imposer certaines idées et d'empêcher les autres, celles qui lui déplaisent, de se répandre. Elle fait donc absolument tout ce qu'elle peut, d'ailleurs aveuglément, pour conserver le statu quo. Je dis aveuglément car même pour cette minorité, un système social qu'elle n'arrive pas à contrôler et qui pourrait mener, d'un moment à l'autre, à l'anéantissement total de l'humanité, et donc d'elle-même, n'est pas sans inconvénients.
Lorsque l'on comprend cela, on comprend que les gens qui s'obstinent à imaginer un monde différent et à vouloir frapper aussi l'imagination de ceux qui restent prisonniers de leur réalité immédiate, que ces gens qui non seulement s'accrochent à leur rêve, mais y travaillent avec acharne ment en luttant contre les idées qu'on leur impose, en affirmant les leurs, on comprend que ces gens ne sont pas simplement des « rêveurs » mais des personnes décidées à tout faire pour transformer leur « rêve » en réalité.
L'idée du socialisme est, comme l'idée de voler, un de ces rêves qui semblent aussi vieux que l'humanité elle-même et qui a peut-être ses racines dans la réalité sociale de la longue préhistoire de l'espèce humaine. Le fait que ce rêve ne soit pas encore réalisé indique non pas qu'il est irréalisable mais seulement que les hom mes n'ont pas encore commencé à y travailler.
lundi 10 juin 2013
Abolissons le capitalisme
C'est à cause de cette loi que les promesses des partis d'améliorer votre niveau de vie et sa qualité dans des domaines tels que le logement, l'enseignement et l'environnement ne peuvent pas être honorées. Peu importe les partis qui gagneront, les problèmes resteront les mêmes. Ce n'est pas que les candidats qui font ces promesses sont nécessairement malhonnêtes, mais parce que, comme nous l'avons dit, le capitalisme ne peut être réformé et planifié de manière à fonctionner dans l'intérêt de la classe majoritaire de travailleurs salariés. C'est un système générateur de profits qui ne peut fonctionner que dans l'intérêt d'une infime minorité — ceux qui vivent de ces profits.
C'est pourquoi nous, socialistes-mondialistes, disons que la seule manière de résoudre les problèmes auxquels fait face la classe majoritaire dans la société est d'abolir le capitalisme, et non pas de le réformer, et de le remplacer par une nouvelle société basée sur la propriété commune et la gestion démocratique des moyens de production par et dans l'intérêt du peuple entier.
Sur cette base, les biens et les services pourront être produits pour la seule satisfaction des besoins humains au lieu de l'être pour les profits. Il n'y aurait donc aucune restriction monétaire ou financière en ce qui concerne les maisons, les écoles, les hôpitaux, le transport en commun et les autres services requis pour satisfaire les besoins des gens. En fait, il n'y aura aucun besoin d'argent, de salaire, de profit, de banque et de tout le bataclan sur l'achat et la vente. Le principe socialiste « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » sera mis en pratique. Les gens travailleront au mieux de leur connaissance et habilité à produire une abondance de biens et services auxquels ils auront libre accès selon leurs besoins individuels. Violà ce que signifiaient originellement les termes « socialisme » et « communisme » et ce qu'ils signifient toujours pour nous. Une telle société socialiste ne peut être établie que lorsqu'une majorité le désirera et le comprendra et utilisera l'action politique démocratique et révolutionnaire — c'est-à-dire avec pour but de changer la base de la société — pour ce faire.
vendredi 10 mai 2013
Assez pour tous
Les problèmes d’une production en quantité suffisante pour tous sont déjà résolus. Après de longs efforts pour combattre la pénurie l’humanité est venu à ses bouts et la possibilité de produire en abondance est devenue une réalité. Mais ceci ne peut être accompli dans le cadre d’une société où les moyens de production sont la propriété d’une minorité et où les richesses sont produites pour la vente en vue de profits. Le seul cadre où cette abondance serait réalisable est celui d’une société dans laquelle toutes les ressources, qu’elles soient naturelles ou industrielles, sont devenues l’héritage commun de toute l’humanité. Dans ces conditions seulement, est-il possible de décider rationnellement ce qui sera produit et satisfaire les besoins humains. Dans une telle société, marché, salaires, profits, achat et vente seraient hors de contexte ; ils finiraient simplement d’exister.
Une société d’abondance n’est pas l’extension de notre prétendue société de consommation caractérisée par son énorme gaspillage de ressources ; cela ne signifie pas que les gens acquièrent de plus en plus de gadgets inutiles et qui gaspillent des ressources, mais tout simplement que les besoins matériels des gens, à la fois en tant qu’individu et en tant que communauté, soient satisfaits d’une façon rationnelle. Contrairement à la croyance générale que cultivent prudemment les défenseurs du capitalisme, l’homme n’est pas avide par nature et les besoins humains ne sont pas sans limite. Du point de vue matériel, un être humain a besoin d’une certaine quantité et variété de nourriture, vêtements et abris et bien vite chaque individu pourra découvrir ce qu’elles sont dans son propre cas. Cela aurait lieu si les biens et les services pouvaient être utilisés librement et gratuitement.
Mais, on peut faire objection, avec cette utilisation libre les gens prendraient au-delà de leurs besoins. Mais au contraire, pourquoi agiraient-ils ainsi alors qu’ils seraient assurés (et ils le seraient vu la puissance productrice de l’industrie moderne et le fait que les que les moyens de production seront devenus l'héritage commun de tous) d’une production toujours subvenant aux besoins de tous ? Après tout, aujourd’hui, l’utilisation de l’eau (ou du moins la quantité d’eau consommée à n’importe quel moment) est gratuite, et les gens n’utilisent que ce dont ils ont besoin pour laver, cuisiner, etc. Pareillement, lorsque tous les besoins de consommation et les services seront librement et gratuitement disponibles, on peut s’attendre à ce que les gens ne prennent de nourriture, vêtements, etc., que selon leurs besoins. En prendre davantage serait anormal et sans intérêt.
Mais est-ce que l’industrie moderne peut vraiment fournir suffisamment pour tous et ainsi permettre l’utilisation libre et gratuite des biens de consommation et des services ? Ceci est indéniable, dès que l’on aura supprimé les gaspillages du capitalisme. Citons tout d’abord les forces armées, l’armement, et en deuxième lieu tout le personnel, tous les bâtiments et tout l’équipement employés pour le marché et l’économie marchande en général : banques, assurances, services gouvernementaux à la charge des pensions et des impôts, vendeurs, contrôleurs, comptables, caissiers, etc. En vérité, on peut dire que sous le capitalisme bien plus de la moitié de la population est employée dans de pareilles activités improductives. Et troisièmement la production vise à ce que les produits deviennent rapidement surannés en les fabriquant pour se casser ou s’user en comparativement peu du temps. Dans une société organisée rationnellement, les biens de consommation pourraient être fabriqués de manière à durer et cela résulterait en une énorme économie de ressources.
En éliminant ces trois causes de gaspillages inhérentes au capitalisme, on pourrait produire en quantité suffisante pour nourrir, vêtir et loger convenablement tout le monde, si bien que, de nos jours, le seul programme réaliste est le suivant : Abolition de l’argent, utilisation gratuite des richesses par tous selon les besoins individuels, tel que l’énonce le vieux mot d’ordre : « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ».
dimanche 21 avril 2013
L’abondance tue les profits
Le but de la production aujourd'hui n'est pas la satisfaction des besoins humains, mais c'est de faire des profits. « Pas de profit, pas de production » est la règle économique fondamentale d'aujourd'hui. C'est pourquoi la production s'arrête bien avant que les besoins humains soient satisfaits. Si, dans le système actuel, on utilisait l'appareil productif à sa pleine capacité il résulterait une telle abondance de richesses que les prix auraient tendance à tomber vers zéro. On ne ferait plus de profits et on ne gagnerait donc plus d'argent, ni pour entretenir ceux qui vivent des profits ni pour réinvestir dans la production. Tout simplement l'abondance tue les profits.
C'est pourquoi ceux qui gèrent le système économique actuel sont obligés de faire tout ce qu'ils peuvent pour empêcher l'abondance de se manifester. Ils sont obligés de maintenir une rareté artificielle afin de préserver le profit, sans lequel le système actuel ne peut fonctionner. En plus, le système de prix-salaires-profits est non seulement un système de rareté artificielle, c'est aussi un système de gaspillage organisé : les biens sont fabriqués pour ne pas durer trop longtemps afin de maintenir des ventes et ainsi des profits