Dans l’Etat féodal du Chu, un veillard survivait en gardant des singes à son service. Les gens l’appelaient « Ju gong » (Maître singe).--Parabole chinoise de Liu-Ji, datant du XIVe siècle.
Chaque matin, le vieil homme rassemblait les singes dans sa cour et donnait l'ordre à l'aîné d'emmener les autres dans la montagne ramasser des fruits sur les arbres et dans les buissons. La règle exigeait que chaque singe donne le dixième de sa récolte au vieillard, et ceux qui ne le faisaient pas étaient violemment fouettés. Tous les singes en souffraient mais n'osaient s'en plaindre.
Un jour, un jeune singe s'adressa aux autres : « Le vieil homme a-t-il planté tous les fruitiers et buissons ? » Les autres répondirent : « Non, ils ont poussé naturellement. » Le jeune singe insista : « Ne pouvons-nous pas prendre les fruits sans la permission du vieil homme ? » Les autres répon dirent : « Si, nous pouvons tous le faire. » Le jeune singe continua : « Alors pourquoi devons-nous dépendre du vieil homme ; pourquoi devons-nous tous le servir ? »
Avant que le petit singe ne finisse sa phrase, tous les autres avaient compris et s'éveillaient.
La nuit même, s'assurant que le vieil homme était endormi, les singes détruisirent l'enclos dans lequel ils étaient confinés. Ils prirent les fruits que le vieil homme avait emmagasinés et les emportèrent dans le forêt pour ne jamais en revenir. Le vieil homme finit par mourir de faim.
lundi 19 décembre 2011
La fable du « Maître singe »
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