dimanche 1 mars 2009

Propriété commune N°1

Voici le premier numéro d'un bulletin du Parti socialiste du Canada:



Le profit

Avez-vous déjà remarqué que les promesses des politiciens ne donnent jamais rien? Vous êtes-vous déjà dit que les problèmes de l’humanité ne se résolvent jamais? Et qu’après des siècles d’élections et de prise de pouvoir de partis couvrant tout le spectre politique, aucun de ces problèmes ne disparaît? Il y a sûrement une raison à cela, une raison fondamentale pour laquelle rien ne marche comme il faudrait. Que trouvons-nous si nous examinons la base même de notre société? Sous le capitalisme, les entreprises doivent, par l’appropriation du fruit du travail de leurs employés, réaliser un profit. C’est un processus qui pervertit le monde dans lequel nous nous trouvons. Pour une entreprise, le profit est la condition de sa survie et la clef de sa prospérité. Ainsi, comment s’imaginer, comme le font les réformistes et activistes en tout genre, que nous pouvons faire ce que nous voulons de notre monde? (D’ailleurs, ces activistes se demandent-ils parfois pourquoi, dans un monde soi-disant démocratique, ils doivent se battre si durement?) C’est le principe du profit qui dicte la direction prise par les en-treprises. Un capitaliste veut être gentil? Il décide de diminuer son empreinte écologique et de promouvoir la responsabilité sociale? Tant pis pour lui, que sa compagnie fasse faillite! Il n’y a aucun doute qu’il devra pour cela augmenter ses coûts de production et ses concurrents finiront évidemment par le supplanter. Bien sûr, toute entreprise n’est pas complètement « méchante » de façon intrinsèque. Des entreprises prospères prennent certaines mesures, pour l’environnement, par exemple. Mais jusqu’à quel point? Jusqu’au point où cela ne va pas à l’encontre de l’impératif du profit. Serait-ce d’ailleurs pour améliorer leur image? Quoi qu’il en soit, les idées exprimées ici ne sont inconnues de personne. Par contre, peu semblent analyser ses implications jusqu’à leur conclusion logique. Ce problème se confond avec le capitalisme lui-même. La logique du profit, omniprésente, ne fait qu’une avec le système économique. Pour vivre dans un monde plus sain, où la production est faite pour répondre aux besoins et où l’humanité peut décider démocratiquement de son destin plutôt que de se le voir imposé par une force implacable, il faut simplement le remplacer.

Objectif du Parti

L’établissement d’un système de société où la société tout entière possédera et administrera démocratiquement, dans son propre intérêt, les moyens et instruments de production et de distribution des richesses.
Ainsi et seulement ainsi, l’humanité entière pourra organiser la production pour satisfaire les besoins de sa population plutôt que perpétuer la pauvreté et la guerre.

Le pseudo-communisme

Ce que nous appelons socialisme n’a rien à voir avec l’acceptation générale du terme. Pour nous, le socialisme est un système dans lequel les moyens de production de la planète sont la propriété commune de tous les membres de la société qui peuvent ainsi les administrer démocratiquement. La population étant propriétaire des moyens d’existence et des richesses produites, elle n’a pas à acheter ce qui lui appartient déjà et se sert librement en fonction de ses besoins. En bref, il s’agit d’une organisation de la société basée sur le principe : de chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins. Il s’agit donc d’un monde sans argent ni salaires, sans États ni frontières, sans classes sociales ni guerres.
L’URSS n’était pas communiste, et la révolution russe n’ouvrait pas la voie à une société socialiste ou communiste. Elle n’était même pas une révolution prolétarienne, puisqu’elle a été menée par le parti d’avant-garde de Lénine. Lénine n’alla jamais plus loin ni en théorie, ni en pratique, et resta essentiellement un révolutionnaire capitaliste, un révolutionnaire bourgeois. Par contre Marx, de qui nous nous réclamons, répudia l’idée de libérateurs providentiels conduisant la masse du peuple inculte vers la liberté.
Considérez cette citation d’Engels : «Or, concevoir la Révolution française comme une lutte de classes, et qui plus est non seulement entre la noblesse et la bourgeoisie, mais entre la noblesse, la bourgeoisie et les non possédants était, en 1802, une découverte des plus géniales.» (Socialisme Utopique et Socialisme Scientifique : Chapitre I : http://www.marxists.org/francais/marx/80-utopi/utopi-1.htm).
Comme on le sait, la Révolution française a placé les bourgeois au pouvoir plutôt que les nobles, bien que les travailleurs se soient battus. La même chose s’est déroulée en Russie : les travailleurs se sont battus et le résultat fut l’acquisition du pouvoir par les bolcheviques. Ils ne formaient qu’une classe de plus dans la lutte, supportée par les travailleurs comme les bourgeois l’ont été lors de la Révolution française.
Les bolcheviks et les mencheviks étaient d’accord sur le fait que la future révolution russe dirigée contre le Tsar ne pouvait qu’être une révolution « bourgeoise » (c’est-à-dire semblable à ce qui s’était produit en France en 1789 et après) qui, balayant le régime tsariste semi-féodal, créerait les conditions nécessaires au libre développement du capitalisme en Russie. Toutefois, tandis que la révolution bourgeoisie française avait été menée à bien par la bourgeoisie elle-même, tout le monde convenait parmi les sociaux-démocrates russes que la bourgeoisie russe était trop faible et trop dépendante du tsarisme pour mener à bien sa propre révolution, et que cela devrait être réalisé par un autre groupe : le mouvement social-démocrate.
Ce qui advint en novembre 1917 (octobre d’après l’ancien calendrier en usage en Russie jusqu’alors) ne fut pas la prise du pouvoir politique par la classe travailleuse organisée en soviets, mais la prise du pouvoir par un groupe bien résolu de révolutionnaires russes anti-tsaristes qui formaient le parti bolchevique. Lénine étonna même de nombreux membres du parti bolchevique en déclarant qu’une révolution socialiste en Russie était désormais à l’ordre du jour. Lénine était persuadé que la guerre serait suivie d’une vague révolutionnaire dans les pays industrialisés d’Europe et que, par anticipation, cela justifierait la tentative des bolcheviks de renverser le capitalisme en Russie.
Lénine avait tout d’abord envisagé l’instauration d’une économie dirigée par l’Etat, sur le modèle de l’économie de guerre de l’Empire allemand, et à maintes reprises en 1918 il déclara que le capitalisme d’Etat était un pas en avant pour la Russie.

Le socialisme n’aurait pu être établi en Russie en 1917 que parallèlement à l’établissement plus ou moins simultané du socialisme dans l’ensemble des pays industrialisés d’Europe et d’Amérique du Nord, mais cela s’avéra impossible à cause de l’absence de compréhension et d’aspiration socialistes chez les travailleurs de ces pays.

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