Un des documents de base était un manifeste publié le 1er mai 2009, intitulé « Pour sortir de la crise : dépasser le capitalisme ? » dans lequel on lit:
« En élaborant notre programme, nous devons préciser la nature de ce système ainsi que ses limites et poser la question, à savoir si le capitalisme, basé sur la recherche du profit privé et sur l’exploitation irresponsable de la nature, n’est pas devenu l’obstacle principal au progrès social et à l’établissement d’un rapport sain avec l’environnement. Il faut donc un débat sérieux sur la question, afin de déterminer si les problèmes que nous vivons comme société peuvent être corrigés par des réformes qui respectent la logique de ce système, ou s’il faut adopter comme perspective son dépassement. »Le capitalisme est bien « l’obstacle principal au progrès social et à l’établissement d’un rapport sain avec l’environnement ». Ceci étant, évidemment « les problèmes que nous vivons comme société ne peuvent être corrigés par des réformes qui respectent la logique de ce système ».
Mais voici le hic : ce passage laisse ouverte la possibilité qu’il pourrait y avoir d’autres réformes qui soi-disant ne respectent pas la logique du capitalisme. Autrement dit, que l’on pourrait dépasser le capitalisme progressivement par une série de réformes « anti-capitalistes » -- comme si les partis sociaux-démocrates d’autrefois ne l’avaient pas tenté et n’avaient pas échoué lamentablement. Non pas parce qu’ils n'étaient pas assez résolus dans leur anticapitalisme mais parce qu’aucun gouvernement ne peut faire marcher le système capitaliste dans l’intérêt de tous.
Finalement, ce ne sont pas ces partis qui ont changé le capitalisme. C’est l’inverse qui s’est produit: le capitalisme les a changés en simples gérants du système.
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