samedi 9 avril 2011
Un autrement au sein de l'économie ?
Les « alternatifs » proposent une économie alternative basée sur des cooperatives. Ils aimeraient croire que la concurrence, qui pousse à la production, n'existe pas pour eux, que la croissance économique ne les concerne pas. Et pourtant si « l'economie alternative » veut être encore présente dans quelques années, elle doit être concurrentielle.
Les coops c'est pas nouveau. Elles ont fonctionné en grand nombre et longtemps. Cela n'a pas empêche le système capitaliste d'imposer sa façon de produire, de consommer, de travailler, de nous modeler.
Les coops traditionnelles ont abandonné bien vite leur projet de changer le système économique et petit à petit, elles ont même abandonné le fait que la coopération pourrait être un moyen de changement social. Talonnées par la concurrence, les vieilles coops ont abandonné leurs idées du début... Hors du système pas de salut disent-elles aujourd'hui.
Les coops ont été les enfants de la misère. Aujourd'hui, elles sont prospères ou elles ont disparu. La vieille coop avait pour objectif de combattre les conditions de vie misérables des ouvriers. Aujourd'hui, elle offre des services et agit comme d'autres boîtes purement capitalistes. Elle se défend en disant que son credo n'est pas le profit mais bien le service et les avantages aux coopérateurs.
La rentabilité grignote/bouffe les rêves, les beaux espoirs. Même pour les alternatifs, c'est profit ou faillite.
« L'économie alternative » va jusqu'à créer des banques à but non lucratif. Cette économie dite marginale est fidèle au système, elle s'harmonise avec la « nouvelle » croissance industrielle née de la crise.
Nous sommes d'accord avec les alternatifs qui souhaitent une société non marchande, une société vraiment démocratique où le pouvoir sera aux populations, où les moyens de production, de distribution, de service seront propriété de tous et non aux mains d'une poigne de privilégiés. Une société sans argent, sans salariat.
Mais que ces alternatifs ne s'imaginent pas qu'ils sont en train du haut de leurs nouvelles coops de vivre cette nouvelle société.
Toutes les réalités sociales sont dépendantes de l'économie capitaliste. Le politique, le juridique, le militaire, le religieux, le syndical sont dépendants de l'économie. Notre travail - ou notre non travail si nous sommes sans emploi - dépend bien sur de l'économie.
Le capitalisme est international, il est partout. Il n'existe pas d'économie non marchande. Il n'y a partout qu'une économie. Les alternatifs et « leur économie » ne commandent rien, n'actionnent pas les leviers du pouvoir, ne sont pas maîtres du grand capital.
L'économie ne se laissera jamais envahir par la coopération. Ni par la coop de distribution - que faire face à un monstre tel que Carrefour, Leclerc, Auchan ? - Ni par la coop des services. Ni surtout par la coop de production. Le fait que les coopérateurs possèdent leur entreprise n'y change pas grand-chose. Ce ne sont pas des buts comme la défense de l'emploi, le désir de changement social, l'organisation différente du travail qui vont effaroucher le capital... qui sait être souple tout en restant dur dur.
Sont-ils à côté du capitalisme ou en son sein ? Ou les deux à la fois ? Y a-t-il deux ordres économiques ? Un bon (sic) dans lequel la personne aurait la place centrale ? Et un mauvais dans lequel le capital aux dents longues a la place centrale ! Allons, allons un ordre coopératif moralisateur au sein du système n'existera jamais. Un peu de sérieux. Mister cash ricane deja.
Une autre économie ? Une économie souterraine ? Une économie à deux vitesses ? Non. Il ne peut y avoir d'économie alternative dans ou à côté de la belle grande économie capitaliste. Les « indépendants collectifs » (c'est de ça qu'il s'agit) sont dans le marché de la concurrence - nombre d'entre eux font du travail productif - ils sont dans les chiffres d'affaires, dans les campagnes publicitaires, les études de marché, les garanties bancaires, les coûts de revient, la politique a suivre, la marge commerciale, les bénéfices, les statistiques de vente, la zone rentable, le canal de distribution, le capital... même que le capital coopératif n'est pas considéré comme un placement spéculatif. Un autrement au sein de l'économie ? Allons, allons.
Les coops c'est pas nouveau. Elles ont fonctionné en grand nombre et longtemps. Cela n'a pas empêche le système capitaliste d'imposer sa façon de produire, de consommer, de travailler, de nous modeler.
Les coops traditionnelles ont abandonné bien vite leur projet de changer le système économique et petit à petit, elles ont même abandonné le fait que la coopération pourrait être un moyen de changement social. Talonnées par la concurrence, les vieilles coops ont abandonné leurs idées du début... Hors du système pas de salut disent-elles aujourd'hui.
Les coops ont été les enfants de la misère. Aujourd'hui, elles sont prospères ou elles ont disparu. La vieille coop avait pour objectif de combattre les conditions de vie misérables des ouvriers. Aujourd'hui, elle offre des services et agit comme d'autres boîtes purement capitalistes. Elle se défend en disant que son credo n'est pas le profit mais bien le service et les avantages aux coopérateurs.
La rentabilité grignote/bouffe les rêves, les beaux espoirs. Même pour les alternatifs, c'est profit ou faillite.
« L'économie alternative » va jusqu'à créer des banques à but non lucratif. Cette économie dite marginale est fidèle au système, elle s'harmonise avec la « nouvelle » croissance industrielle née de la crise.
Nous sommes d'accord avec les alternatifs qui souhaitent une société non marchande, une société vraiment démocratique où le pouvoir sera aux populations, où les moyens de production, de distribution, de service seront propriété de tous et non aux mains d'une poigne de privilégiés. Une société sans argent, sans salariat.
Mais que ces alternatifs ne s'imaginent pas qu'ils sont en train du haut de leurs nouvelles coops de vivre cette nouvelle société.
Toutes les réalités sociales sont dépendantes de l'économie capitaliste. Le politique, le juridique, le militaire, le religieux, le syndical sont dépendants de l'économie. Notre travail - ou notre non travail si nous sommes sans emploi - dépend bien sur de l'économie.
Le capitalisme est international, il est partout. Il n'existe pas d'économie non marchande. Il n'y a partout qu'une économie. Les alternatifs et « leur économie » ne commandent rien, n'actionnent pas les leviers du pouvoir, ne sont pas maîtres du grand capital.
L'économie ne se laissera jamais envahir par la coopération. Ni par la coop de distribution - que faire face à un monstre tel que Carrefour, Leclerc, Auchan ? - Ni par la coop des services. Ni surtout par la coop de production. Le fait que les coopérateurs possèdent leur entreprise n'y change pas grand-chose. Ce ne sont pas des buts comme la défense de l'emploi, le désir de changement social, l'organisation différente du travail qui vont effaroucher le capital... qui sait être souple tout en restant dur dur.
Sont-ils à côté du capitalisme ou en son sein ? Ou les deux à la fois ? Y a-t-il deux ordres économiques ? Un bon (sic) dans lequel la personne aurait la place centrale ? Et un mauvais dans lequel le capital aux dents longues a la place centrale ! Allons, allons un ordre coopératif moralisateur au sein du système n'existera jamais. Un peu de sérieux. Mister cash ricane deja.
Une autre économie ? Une économie souterraine ? Une économie à deux vitesses ? Non. Il ne peut y avoir d'économie alternative dans ou à côté de la belle grande économie capitaliste. Les « indépendants collectifs » (c'est de ça qu'il s'agit) sont dans le marché de la concurrence - nombre d'entre eux font du travail productif - ils sont dans les chiffres d'affaires, dans les campagnes publicitaires, les études de marché, les garanties bancaires, les coûts de revient, la politique a suivre, la marge commerciale, les bénéfices, les statistiques de vente, la zone rentable, le canal de distribution, le capital... même que le capital coopératif n'est pas considéré comme un placement spéculatif. Un autrement au sein de l'économie ? Allons, allons.
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